Le face- à- face entre les députés et les membres du Gouvernement a permis de savoir un peu plus sur les sujets brûlants du pays ou d’une localité. C’est le cas, par exemple, du litige foncier à Antanandrano qui a refait surface ces derniers jours et opposant une société malagasy en l’occurrence TELMA et des soi-disant propriétaires du terrain. Le député Raholdina a interpellé le ministre de la Justice, Johnny Richard Andriamahefarivo, pour donner ses versions de fait dans cette affaire toujours pendante au Tribunal. Dans sa réponse, le ministre a confirmé les dires du parlementaire sur l’existence de ce dossier auprès du Tribunal et a préconisé à tous d’attendre le verdict.
Toutefois, face à la polémique naissante à Antanandrano, le ministre Johnny Richard Andriamahefarivo a tenu à rappeler à tous l’historique de ce terrain d’une dizaine d’hectares dont certaines personnes affirment être les propriétaires ou plutôt leurs descendants. « Ce terrain a été exproprié aux propriétaires en 1953 pour cause d’utilité publique et remis à une société qu’est la STIMAD. Un décret dans ce sens a été pris et publié dans le journal officiel de l’époque. Jusqu’à ce jour, aucun décret ne l’a abrogé, ce qui veut dire que l’expropriation, pour cause d’utilité publique, reste en vigueur, en se référant à l’explication du ministre de la Justice. Celui-ci a retracé un peu l’histoire en précisant que la STIMAD a été absorbée par Telecom Malagasy devenue à l’issue de la privatisation TELMA. De cette explication, ce terrain devrait ainsi appartenir à cette dernière bien que des héritiers des propriétaires expropriés en 2004 reviennent en charge pour récupérer le terrain. A toutes les étapes, le représentant de ces héritiers a perdu devant TELMA. Mais entretemps, le représentant, par on ne sait quelle magie, a obtenu des titres auprès du service des domaines. Il s’agit ni plus ni moins que des faux et des têtes ont été placées sous mandat de dépôt pour usage de faux, précise le Garde des sceaux. Lui qui exhorte chacun à accepter la décision de la Justice et d’user à bon escient les recours en cas d’insatisfaction. A l’instar des autres ministres malmenés par des parlementaires lors du face- à- face, Johnny Richard Andriamahefarivo a lui aussi adressé une pique à l’endroit de ses vis-à-vis en martelant que si la loi leur parait désuète, c’est leur rôle de la changer. Mais tant qu’elle est en vigueur, les magistrats ne font que l’appliquer.
La rédaction