Publié dans Politique

Participation malagasy à la COP26 - Vers une vive interpellation des « pays pollueurs »

Publié le lundi, 01 novembre 2021

Les déplacements s'enchaînent pour le Président Andry Rajoelina. Au lendemain de sa tournée dans la Région SAVA en fin de semaine, le Chef de l'Etat s'est envolé vers Glasgow, en Ecosse (Royaume Uni) pour participer à la 26ème Conférence des Parties des Nations unies sur le changement climatique (COP26) qui a débuté officiellement hier et s'étendra jusqu'au 12 novembre à Glasgow, en Ecosse (Royaume Uni). 197 pays du monde sont prévus participer à ce sommet mondial qui s'articule autour du thème : « Unir le monde pour lutter contre le changement climatique ».

La délégation malagasy dirigée par le Président de la République est notamment composée de 7 membres du Gouvernement, ainsi que des représentants du Groupement des entreprises de Madagascar (GEM), ainsi que des membres de la Société civile œuvrant dans la thématique sur les changements climatiques.  

A priori, Madagascar axera son interpellation sur l'urgence de la situation liée aux changements climatiques dans le pays. Plusieurs experts incluant récemment Amnesty International prédisent une augmentation sévère de l'intensité et de la durée des épisodes de sècheresse. Plus d'1 million de personnes sont en proie à la malnutrition alors que Madagascar est classé parmi les pays dit « faibles pollueurs ». La Grande île se situe en 173ème position sur 188 pays en termes d'empreinte écologique.

Besoin d'un financement climatique de 100 millions de dollars

En marge de ce sommet, le Président Andry Rajoelina a participé à l'évènement « Action and Solidarity - the Critical Decade ». Un événement présidé par le Premier ministre britannique Boris Johnson et une trentaine de Chefs d'Etat y ont participé. Le Chef de l'Etat a fait part des atouts de la Grande île, notamment qu'elle représente 5% de la biodiversité mondiale. Essentiellement constituée de forêts, cette biodiversité contribue activement à la lutte contre le changement climatique en captant une bonne partie des émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial. La couverture forestière est pourtant menacée par le phénomène de déforestation due à l'utilisation du bois pour des usages domestiques. En réalité, la consommation annuelle de bois s'élève à 450 000 tonnes à Madagascar : 10kg de charbon sont obtenus à partir de 100 kg de bois. Ainsi, chaque année, une famille détruit 1 hectare de forêts afin de subvenir à ses besoins en énergie.

Pour pallier cette situation, le Président a plaidé pour l'utilisation de réchauds à base de bioéthanol et de gaz pour le pays et l'ensemble du continent afin de préserver les forêts. Il a évoqué un besoin de financements de 100 millions de dollars au profit de 5 millions de ménages malagasy. « Madagascar à l'image de l'Afrique peut être la vitrine d'un développement vert, d'une émergence écologique et d'un modèle de résilience climatique », a - t - il souligné. Le Président s'exprimera également lors de la deuxième journée du Sommet des leaders mondiaux pour le climat ce jour.

La Rédaction

Fil infos

  • Ve Sommet de la COI - Mobilisation exceptionnelle des Forces de l’ordre
  • Actu-brèves
  • Décès du Pape François - Andry Rajoelina salue la mémoire d’un homme de paix
  • Intégration régionale - Andry Rajoelina plaide pour la libre circulation dans la COI
  • Visite d'Etat d'Emmanuel Macron à Madagascar - Des signatures d'accords en perspective
  • Trafic de tortues protégées - Un député et ses complices envoyés à Tsiafahy
  • Route des Hydrocarbures - Fin du chantier avant les fêtes de Pâques
  • Actu-brèves
  • Visite du Président Macron à Madagascar - L’Opposition malgache se couvre de ridicule
  • Projets stratégiques - Le Japon injecte plus de 65 milliards d’ariary à Madagascar

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Problématique nationale ?
    La Grande île manque d’eau ! Contradictoire ! L’eau, cet élément le plus précieux parmi les quatre essentiels pour la vie, à savoir la terre, l’air, le soleil et évidemment l’eau, semblerait nous faire défaut en ces temps-ci ? Pour en devenir une problématique nationale. Le conditionnel est de rigueur. Quelque part, on doute sur la pertinence de la chose. On confond, semble-t-il, la situation naturelle du pays avec les dysfonctionnements de la compagnie nationale JIRAMA et du département de l’eau sur la gestion de cet élément indispensable à la vie. En fait, ce n’est pas l’eau qui manque, c’est la gestion rationnelle qui fait défaut. On n’est pas dans les pays du Golfe où l’océan du sable domine l’environnement ou en plein désert du Sahara où l’eau n’existe pas. Certes, il y a le grand Sud où les pluies se font rares, mais de là à dire que l’eau…

A bout portant

AutoDiff