Publié dans Politique

Magistrature - Raoul Arizaka Rabekoto révoqué

Publié le mardi, 02 novembre 2021


Le Conseil supérieur de la magistrature (CSM), siégeant en tant que conseil de discipline, qui s’est réuni la semaine dernière, a exclu Raoul Arizaka Rabekoto du Corps de la magistrature. L’information a été confirmée par le Garde des Sceaux et ministre de la Justice, Herilaza Imbiki hier, au cours d’une interview en marge de la cérémonie de remise d’équipements aux structures de prise en charge des violences basées sur le genre à Andraharo.
« L’ancien directeur général de la Caisse nationale de prévoyance sociale, Raoul Arizaka Rabekoto, a été révoqué avec suspension de solde », a indiqué le numéro Un de la Justice. Magistrat financier auprès de la Cour des comptes, l’ex-patron de la CNAPS fait partie des quatre magistrats qui ont été sanctionnés par le conseil de discipline. Suspension de solde et blâme sont notamment les sanctions infligées pour les trois autres magistrats.
« La loi a été respectée », a martelé le ministre de la Justice. « Les magistrats traduits ont pu se défendre. Ceux qui étaient absents ont envoyé leurs avocats en bonne et due forme pour défendre leurs intérêts », dit-il, avant de renchérir en précisant que ces décisions ont été prises « après délibération ». Il fait par exemple référence au cas du magistrat de premier grade, Raoul Arizaka Rabekoto.
Celui-ci avait quitté le pays en février 2020 dans des conditions invraisemblables, et ce, malgré une mesure d’Interdiction de sortie du territoire (IST) prise par le ministère de l’Intérieur, suite à une lettre émanant du chef du ministère public du Pôle anti-corruption (PAC) du second degré d’Antananarivo, et emportant du coup dans ses valises toute présomption d’innocence dans l’affaire le concernant. La Justice malagasy avait émis un mandat d’arrêt international contre l’ex-DG de la CNAPS.
La décision du CSM fait suite à une absence au poste prolongée et à la condamnation pénale de l’intéressé. Ce dernier a, en effet, été condamné à contumace, il y a de cela quelques semaines, par le Pôle anti-corruption à 10 ans de travaux forcés assortis d’une interdiction d’exercer toute fonction publique durant 10 ans, suite à une affaire de détournement au sein de la CNAPS. Par ailleurs, suite à l’abrogation de sa nomination au poste de DG de cette entité, il aurait dû réintégrer la Cour des comptes, ce qu’il n’a pas fait.
En tout cas, force est de constater que pour Raoul Arizaka Rabekoto, les déconvenues s’enchaînent. En exil volontaire à l’étranger, condamné par la Justice et maintenant révoqué de son Corps, il n’est pas serein par rapport à sa position au niveau de la Fédération malagasy de football (FMF). Une assemblée générale extraordinaire de l’instance supérieure du football malagasy avait décidé, il y a près d’un mois maintenant, sa destitution du poste de président de la FMF.
La rédaction


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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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