Interrogé sur le sujet, le ministre des Affaires étrangères, Patrick Rajoelina, au cours d'une conférence de presse au siège de son ministère à Anosy hier dans la matinée, reste vague. « Je pense que dans les semaines à venir, nous allons avoir la deuxième rencontre de la commission mixte franco-malagasy ayant trait aux Nosy malagasy », indique le locataire du ministère sis à Anosy. Aucune date pour la tenue de cette seconde rencontre de la commission mixte n'a été communiquée. Le contexte sanitaire international est avancé comme raison de la non tenue de la réunion. « Il n'y a aucun blocage dans le processus », assure le ministre.
La poursuite des négociations a été évoquée lors de la rencontre entre les Présidents Andry Rajoelina et Emmanuel Macron en août de l'an dernier, rappelle le ministre Patrick Rajoelina. Le numéro Un de la diplomatie malgache indique que tout sera fait pour « appuyer notre revendication pour le parachèvement du processus de décolonisation totale de Madagascar ». Des actions de lobbying seront ainsi menées pour appuyer le processus. Le rayonnement de Madagascar est au centre des priorités de l'année 2022, lance-t-il, indiquant que ces processus en font partie.
Le processus entamé en 2019 devait aboutir avant la célébration du soixantième anniversaire du retour de l'indépendance de Madagascar en juin 2020. Depuis, les autorités françaises ont entamé une démarche dénoncée par la partie malgache, visant à faire des îles Glorieuses, une des îles composant les îles éparses, une réserve naturelle française. Le Président malgache Andry Rajoelina, lors de son discours devant la tribune des Nations unies, dans le cadre de la 76ème Assemblée générale de l'ONU qui s'est tenue en septembre de l'an dernier, avait revendiqué officiellement la restitution de ces îles Eparses.
Pour appuyer sa demande, il a rappelé l'existence de la résolution n° 3491 des Nations unies en date du 12 décembre 1979. Il avait d'ailleurs appelé les dirigeants des Nations unies à endosser leurs responsabilités par rapport à ce conflit. « J'ai bonne foi en une issue positive, juste et apaisée de ces travaux. Et j'invite notre organisation, les Nations unies, à endosser son rôle pour veiller à cela de façon bienveillante et cohérente », a-t-il indiqué. Andry Rajoelina a assuré que Madagascar n'a pas l'intention de recourir aux armes ni d'opter pour une confrontation militaire. Le pays a juste confiance en la légitimité de ses aspirations et en son droit à décider du destin de son territoire, a précisé le Chef de l'Etat malgache.
La Rédaction