Publié dans Politique

Restitution des îles Eparses - Aucun calendrier pour la reprise des négociations

Publié le jeudi, 13 janvier 2022

Les discussions entamées en novembre 2019 à Antananarivo entre une délégation malgache et une délégation française afin de mettre en place une commission mixte dédiée aux îles Eparses, vont-elles enfin reprendre ? La deuxième réunion devait se tenir à Paris dans la foulée. Ces pourparlers découlaient d'une promesse des Présidents français et malgache, qui en mai 2019 avaient conjointement annoncé la réouverture des discussions sur le sort de ces îles revendiquées par Madagascar. Ce second round des négociations n'a jamais pu avoir lieu faute de pandémie de Covid-19 et aucune date de la reprise des discussions n'est jusqu'ici annoncée. 

Interrogé sur le sujet, le ministre des Affaires étrangères, Patrick Rajoelina, au cours d'une conférence de presse au siège de son ministère à Anosy hier dans la matinée, reste vague. « Je pense que dans les semaines à venir, nous allons avoir la deuxième rencontre de la commission mixte franco-malagasy ayant trait aux Nosy malagasy », indique le locataire du ministère sis à Anosy. Aucune date pour la tenue de cette seconde rencontre de la commission mixte n'a été communiquée. Le contexte sanitaire international est avancé comme raison de la non tenue de la réunion. « Il n'y a aucun blocage dans le processus », assure le ministre.

La poursuite des négociations a été évoquée lors de la rencontre entre les Présidents Andry Rajoelina et Emmanuel Macron en août de l'an dernier, rappelle le ministre Patrick Rajoelina. Le numéro Un de la diplomatie malgache indique que tout sera fait pour « appuyer notre revendication pour le parachèvement du processus de décolonisation totale de Madagascar ». Des actions de lobbying seront ainsi menées pour appuyer le processus. Le rayonnement de Madagascar est au centre des priorités de l'année 2022, lance-t-il, indiquant que ces processus en font partie.

Le processus entamé en 2019 devait aboutir avant la célébration du soixantième anniversaire du retour de l'indépendance de Madagascar en juin 2020. Depuis, les autorités françaises ont entamé une démarche dénoncée par la partie malgache, visant à faire des îles Glorieuses, une des îles composant les îles éparses, une réserve naturelle française. Le Président malgache Andry Rajoelina, lors de son discours devant la tribune des Nations unies, dans le cadre de la 76ème Assemblée générale de l'ONU qui s'est tenue en septembre de l'an dernier, avait revendiqué officiellement la restitution de ces îles Eparses. 

Pour appuyer sa demande, il a rappelé l'existence de la résolution n° 3491 des Nations unies en date du 12 décembre 1979. Il avait d'ailleurs appelé les dirigeants des Nations unies à endosser leurs responsabilités par rapport à ce conflit. « J'ai bonne foi en une issue positive, juste et apaisée de ces travaux. Et j'invite notre organisation, les Nations unies, à endosser son rôle pour veiller à cela de façon bienveillante et cohérente », a-t-il indiqué. Andry Rajoelina a assuré que Madagascar n'a pas l'intention de recourir aux armes ni d'opter pour une confrontation militaire. Le pays a juste confiance en la légitimité de ses aspirations et en son droit à décider du destin de son territoire, a précisé le Chef de l'Etat malgache.

La Rédaction

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Editorial

  • Sous-pression !
    Soixante jours ! Telle est la durée de la consigne (militaire) donnée au Gouvernement nouvellement installé par le Chef de l’Etat, le colonel Michaël Randrianirina, assurément avec le consentement des quatre officiers supérieurs avec rang de Président, Hauts conseillers de la République, le colonel Lucien Rabearimanana, le médecin – colonel Manantenasoa Marcellin Zafitasondry Manuelson, le colonel Solofoniaina Rampanarivo et le lieutenant - colonel Gervais Andriamiarisoa. Aujourd’hui, on entame les trente derniers jours. Dans l’Armée, « on obéit d’abord, on discute après ». Et Dieu seul le sait si on aura le temps de discuter après ! Sous la menace de l’épée de Damoclès, sur leur tête, les ministres risquent fort de travailler et d’agir sous pression. Pour un membre de Gouvernement nouvellement nommé, qu’est-ce qu’on peut réaliser en soixante jours ? La tradition républicaine universellement admise, du moins dans les pays ayant un solide ancrage de la démocratie, on se…

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