Publié dans Politique

Motion de censure des députés TIM - « Un rêve de l'Opposition »

Publié le vendredi, 04 mars 2022

Paul Bert Velontsara, président du groupe parlementaire IRD, groupe majoritaire à l'Assemblée nationale avec 108 députés, a parlé de rêve ou d'utopie, pour qualifier l'initiative des députés du Tiako i Madagasikara d'engager une motion de censure contre le Gouvernement de Ntsay Christian. Au cours d'une déclaration faite lors du reboisement de la Chambre basse du parlement à Alatsinainy Ambazaha, le député élu à Port-Bergé a laissé entendre que l'épilogue de l'initiative de l'Opposition était connu d'avance car il est impossible pour le TIM d'obtenir les 76 voix nécessaires pour que la motion de censure soit déclarée recevable. Et il est encore moins probable pour ce groupement d'obtenir plus une centaine de votes de députés pour que la motion puisse passer au niveau de l'Assemblée nationale, assure le parlementaire issu de la Sofia. 

Par ailleurs, il martèle également la solidarité dans les rangs du groupe parlementaire IRD. Une solidarité qui fait que « le groupement est imperméable aux tentatives de déstabilisation ». Le député assure ainsi que le groupement parlementaire fera ainsi bloc contre toute tentative de motion de censure contre l'actuel Gouvernement. Un Gouvernement qui bénéficie d'un soutien plein et entier des députés de la majorité, selon Paul Bert Velontsara, saluant les impacts visibles des efforts accomplis pour le redressement du pays balayé par plusieurs cyclones et non épargné par la pandémie. 

Coup de bluff

Pour rappel, des députés du groupe parlementaire d'Opposition ont appelé cette semaine leurs pairs à l'Assemblée nationale à les appuyer. Un appel adressé visiblement aux députés de la majorité. Pour que la motion de censure soit recevable, les députés initiateurs du projet doivent rassembler la signature de la moitié des membres composant l'Assemblée nationale, soit 76 signatures. Ensuite, pour que cette motion passe, il faudra pour le groupe parlementaire recueillir 2/3 des voix en séance plénière. Le TIM espérait peut-être profiter de la tension latente dans les rangs des Orange pour voir son projet aller à son terme. 

Réagissant aux intentions du groupe d'Opposition à Tsimbazaza, le porte-parole du Gouvernement Lalatiana Andriatongarivo y voit un 

« bluff ». « Ils ne sont même pas 20 députés de l'Opposition à l'Assemblée nationale », a opiné la ministre, au cours de l'émission Tsy ho tompon-trano mihono hier sur les stations publiques malgaches. « On est très loin du compte. Même en y rajoutant d'éventuelles signatures de députés du groupe parlementaire indépendant, la barre des 76 est loin d'être atteinte », explique-t-elle, avant d'ajouter qu'il est juste « impensable que l'initiative des députés de l'Opposition puisse aboutir ». Pour elle, il ne s'agit donc que d'une autre manœuvre fallacieuse de l'Opposition. La ministre utilise le mot « bluff » pour qualifier la démarche, qui s'apparente, selon elle, à d'autres annonces faites auparavant par l'Opposition, comme celui de descendre dans la rue. 

Lalaina A.

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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