Publié dans Politique

Emeute à Manakara - 4 victimes dont un bébé, importants dégâts

Publié le dimanche, 15 mai 2022

Samedi matin dernier, la ville de Manakara était en éruption à cause d’une émeute ! Une foule en colère, composée en majorité de jeunes de cette ville, chargeait la Gendarmerie à coups de pierres, tandis que cette dernière a utilisé des gaz lacrymogènes pour la disperser. Le bilan fut assez significatif. Au moins quatre personnes ont été blessées : l’une est un nourrisson qui était entre les mains de sa mère tandis que les trois autres sont des gendarmes. Ces derniers ont reçu des projectiles à leurs visages. Les échauffourées ont également occasionné d’importants dégâts matériels. C’est ce qu’on peut résumer de ce dérapage inattendu et assez violent observé sur place. Il était lié à un jeu de hasard organisé par une société dirigée par un ressortissant chinois.

L’affaire a démarré par la présentation d’un ticket soi-disant « gagnant » par un parieur. Alors que ce dernier était sûr, ou espérait empocher la tombola, soit l’équivalent d’un montant de 50 millions d’ariary, la réaction du responsable chinois était inattendue. Ce dernier a simplement refusé son ticket, arguant qu’il s’agit d’un faux ou simplement une photocopie. “Le Chinois a jugé inauthentiques et louches les petits dessins de pomme trouvés sur le ticket du parieur tandis que la partie à cocher masquant le numéro semblait être déjà utilisée”, commente une source d’information locale. Comme le Chinois a campé sur sa position pendant que le parieur maintenait avoir gagné sa tombola, la violente altercation verbale entre les deux camps a rapidement dégénéré. Car c’était dans ces circonstances que plusieurs témoins à leur dispute étaient entrés dans la mêlée, prenant franchement la partie du prétendant gagnant.

Cette même foule a cherché à prendre violemment à partie le Chinois. Les Forces de l’ordre ont dû intervenir afin de le soustraire de la foudre populaire. Les émeutiers ne manqueraient surement pas de mettre à l’épreuve d’une vindicte populaire. Frustrés d’avoir loupé leur cible, ces jeunes émeutiers s’étaient retournés avec une violence inouïe contre les membres de la Police anti-émeute. Evitant tout risque inutile d’un éventuel bain de sang, les gendarmes ont dû se contenter uniquement de bombes lacrymogènes, pour refouler les émeutiers.

Les affrontements s’étaient poursuivis pendant un certain temps, qui semblait une éternité avant que les esprits ne soient finalement apaisés. Pendant que les secours ont évacué les victimes dans un centre de santé de Manakara, la situation s’était progressivement normalisée sur place. Hier, un calme plat a régné dans le centre de cette cité balnéaire du Sud-est.

Franck R.

 

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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