Publié dans Politique

Etudiante égarée à Tanjombato - Possédée ou kidnappée ?

Publié le vendredi, 10 juin 2022

Le cauchemar continue. Certains parlent même d’un jeudi noir pour les jeunes femmes de la Capitale et ses environs à propos de leur disparition puis découverte mystérieuse. C’est justement le cas de cette jeune étudiante, la vingtaine, et qui est en 5e année à la Polytechnique de Vontovorona mais domiciliée à Tanjombato. Vers 17h, le même jour, des témoins l’ont vue alors en train d’errer sans but à Ambohijoky, localité voisine de Tanjombato, banlieue sud de la Capitale.

Visiblement, la victime, puisqu’il s’agit d’une, semblait être hébétée, donc avoir perdu un peu l’esprit, selon une source officieuse. Pour avoir le cœur net, certains témoins ont alors décidé de la prendre tranquillement en filature. A un moment donné, l’étudiante a commencé à délirer puis finalement entrer dans un état de transe qui la rendait finalement hystérique, comme dans une violente crise, convulsive même. La victime a failli alors échapper à tout contrôle qu’il était presque impossible de la maîtriser. “Il a alors fallu six hommes vigoureux pour la maintenir par la force, histoire d’éviter qu’elle ne se blesse ou blesser les autres. En vain ! Le maire de ladite localité de banlieue sud, et non moins médecin a dû alors intervenir pour prêter main-forte à ceux qui ont cherché à maintenir fermement la jeune femme mais aussi pour lui administrer un calmant avant qu’elle ne se tranquillise finalement”, relate cette source.

Plus tard, et après une vérification minutieuse sur la victime, cette dernière portait une autre trace de piqûre, outre bien sûr celle du calmant que le maire médecin venait de lui administrer quelques moments plus tôt. A certains égards, tout cela amène à croire que la victime, comme toutes ces autres filles l’ont subi avant elle, aurait été également kidnappée mais qu’elle aurait du mal à supporter les actions de ou des drogues.

Etat de possession

Malgré aussi toutes ces apparences, les Forces de l’ordre, qui enquêtent actuellement sur toutes ces disparitions mystérieuses, seraient les mieux habilitées à se prononcer sur l’affaire. Pas plus tard qu’hier, sur une station radio privée de la Capitale, la Gendarmerie a apporté une explication à propos de cette étudiante retrouvée à Ambohijoky. Le gendarme intervenant au micro de cette station a alors évoqué un état de possession qui ne peut être que démoniaque. Et pour mieux appuyer ses affirmations, l’officier de gendarmerie soutint que les parents de la jeune femme l’avaient par la suite conduite dans un “Toby”, Centre de réveil d’une église chrétienne de la place, afin justement de l’exorciser.

Parallèlement à cela, et pendant que tous les regards étaient encore braqués sur Ambohijoky, un fait similaire s’est produit, cette fois-ci du côté d’Ambavahaditokana Itaosy. Les faits étaient survenus vers 18h. La victime est une mère de famille de quelques enfants. Les gens l’ont donc trouvée bizarrement comme envoûtée. Elle n’était même pas capable de savoir où elle se trouvait alors qu’elle a erré près des vendeurs de beignets, et non loin du bureau de la Commune. Ses habits sont couverts de poussière et elle faisait dans son legging.

 Pendant que la foule s’agglutinait pour voir ce qui était arrivé, un médecin qui a est passé à l’endroit par pure coïncidence a interrogé la victime tout encore étourdie, mais qui a retrouvé peu à peu ses esprits. Elle a parlé d’un 4x4 blanc. Dans ses récits, elle poursuit qu’il y avait un homme et une femme l’ayant poussée de force dans ce véhicule mais la victime a réussi à s’échapper heureusement. “Elle m’a interrogé s’ils (Ndlr : les occupants du 4x4) ont emporté ou non son sac. Mais elle avait bel et bien un sac sur elle, et à l’intérieur duquel se trouvait de l’argent liquide, lequel est gardé dans un compartiment à fermeture. Mais je m’absentais de compter. Ce serait impoli. La dame m’a ensuite questionné s’il y avait 100 000 ariary dedans. Et comme je ne les trouvais pas, la victime a affirmé que ses ravisseurs les avaient donc volés”, témoigne ce médecin.

Et preuve que la victime a été droguée, elle a montré une véritable appréhension sinon une peur inexplicable chaque fois qu’elle aperçoit un 4x4 de couleur blanche. “ Quand vint le moment de monter dans mon 4x4 qui est de cette même couleur, la victime prit peur et a hésité. Finalement, c’est son mari qui a proposé de l’emmener en moto jusqu’à l’HJRA Ampefiloha ”, conclut le médecin. Ce jeudi soir-là, elle a rencontré l’étudiante de Vontovorona dans ce même centre hospitalier universitaire de la Capitale où les deux ont reçu des soins médicaux.

Franck R.

 

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Editorial

  • Mission délicate !
    Le second round de la négociation entre la France et Madagasikara sur les îles Eparses devait débuter à Paris dans la journée d’hier 30 juin 2025. La première étape de la rencontre entre les deux délégations avait eu lieu à Antananarivo en 2019, au Palais de Premier ministre à Andafiavaratra, tout juste en début du premier mandat de l’actuel Chef d’Etat Rajoelina Andry, et réélu pour un second mandat en 2023. La délégation malagasy conduite par la ministre malagasy des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika, composée de huit membres, devait rejoindre la capitale française pour être présente au rendez-vous fixé. Huit membres, des experts dans leur domaine respectif, qui ont la lourde tâche de présenter et défendre la cause nationale sur les îles Eparses. Madagasikara revendiquait depuis toujours du moins depuis la Deuxième République, la souveraineté de la Grande île sur ces « îles » tant convoitées et objet de discorde…

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