Publié dans Politique

Exportation de vanille - Des licences refusées pour non-rapatriement de devises

Publié le dimanche, 26 juin 2022

 Réduction. Au départ, ils étaient censés être un peu plus de cent trente opérateurs à pouvoir exporter pour la campagne de cette année. Cependant, la liste des opérateurs, pouvant profiter du fameux sésame qu’est la licence d’exportation de vanille, a été revue à la baisse pour ne contenir qu’un peu moins d’une centaine de sociétés et de particuliers selon les autorités.

D’après ces dernières, la principale raison de cette réduction de la liste des exportateurs licenciés est liée au fait que certains d’entre ces opérateurs ne se sont pas mis en conformité par rapport à l’obligation de rapatriement de devises après les ventes internationales. Condition pourtant sine qua non pour espérer bénéficier des procédures de renouvellement de licence pour les prochaines campagnes de récolte et d’exploitation de l’or vert de Madagascar. Ainsi, les conditions que doivent remplir les opérateurs pour obtenir l’agrément sont restées les mêmes. Sauf que le ministère a été plus strict pour cette campagne en ce qui concerne la régularité de ces opérateurs quant à leurs situations fiscales ou encore pour ce qui est du respect des normes en matière de rapatriement de devises. Voilà pourquoi, il n’y a que ces 66 exportateurs qui ont pu avoir l’agrément malgré le fait que dans la liste des recalés, il y a tout de même de grands noms de la filière ayant exercé depuis des décennies dans ce secteur. En somme, tout le monde doit se conformer aux exigences des mesures d’assainissement. D’ailleurs, le Président de la République en personne a déjà souligné l’importance de ces mesures d’assainissement pour les opérateurs récalcitrants en termes de non- rapatriement de devises. « Certaines sommes qui doivent revenir à Madagascar ne reviennent pas au pays, seules 35% des recettes des exportations de vanille sont rapatriées. Or, l'économie du pays est fortement dépendante de la vanille. Quand la vanille vacille, l'économie de Madagascar vacille. Il faut regarder de près le rapatriement de devises sur les exportations de vanille », a lancé le Président lors d’une descente à Antalaha en pleine campagne d’exportation. Pour rappel, autrefois, les autorités ont classé les exportateurs en trois catégories suivant leur capacité : les artisans qui exportent des quantités minimes, les industriels visant une plus grande capacité d’exportation, ainsi que ceux qui sollicitent un agrément pour deux campagnes successives. Pour cette année, la politique de l’assainissement est donc mise en avant. Il faut noter que la Grande île reste leader au niveau mondial en matière d’exportation de vanille avec plus de 70 % de part de marché à l’échelle internationale. La pérennisation de la filière s’avère ainsi primordiale. Longtemps connus dans l’exportation de vanille en gousse, plusieurs acteurs œuvrent aujourd’hui dans des grands projets industriels d’extraction de cette épice. Cependant, depuis quelques années, cette filière, pourtant à fort potentiel économique, est sujette à des instabilités, provoquant ainsi le déclin de la réputation de la vanille du pays sur le plan international.

La rédaction

 

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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