Publié dans Politique

Hausse des prix du carburant - âpres négociations Etat–Compagnies pétrolières

Publié le jeudi, 30 juin 2022

La hausse des prix du carburant est inévitable. L’Etat, les opérateurs du secteur pétrolier, mais également les simples observateurs reconnaissent le caractère inéluctable d’une révision des prix du carburant dans la Grande-île. Madagascar, comme d’autres pays dans le monde, devra faire face à la réalité économique mondiale marquée notamment par la guerre en Ukraine. Ce conflit a des répercussions sur le prix de plusieurs produits d’importation et surtout sur celui du pétrole. Les tarifs appliqués actuellement auprès des stations-service connaîtront une hausse.

La question n’est donc pas, aujourd’hui, de savoir s’il y aura une hausse. Elle est de savoir quand cette hausse sera effective et quel taux sera appliqué. Les négociations entre l’Etat et les compagnies pétrolières sont entamées depuis plusieurs semaines pour définir justement les contours de cette hausse. Des informations sont balancées ici et là par des petits malins. Cependant, pour l’instant rien ne filtre des tenants et aboutissants des discussions entre les deux parties. Le fait que les nouveaux taux tardent à être connus fait dire aux observateurs que les négociations sont âpres.

En tout cas, à un moment donné, les opérateurs ont expliqué qu’ils enregistraient une perte environnant les 2 000 ariary par litre d’essence dans la conjoncture actuelle. Si l’on table sur cette seule explication, le prix du litre de ce carburant en particulier pourrait donc augmenter de 2 000 ariary, soit un prix aux alentours des 6 000 ariary. La dernière hausse du prix à la pompe date d’il y a trois ans, en juin 2019. L’Etat a toujours fait en sorte que ce prix soit maintenu tel quel, notamment à coups de subvention. Et ce, pour éviter une inflation généralisée, phénomène qui se produit dans la Grande-île à chaque hausse des prix du carburant.

Cependant, la situation n’est aujourd’hui plus tenable pour les opérateurs du secteur pétrolier. Depuis 2019, le coût du baril de pétrole sur le marché international est passé de 70 dollars à 116 dollars actuellement. Les pétroliers se retrouvent ainsi dans le rouge à cause de la différence énorme entre prix à la pompe fixé et hausse brutale du pétrole.

Cette hausse du carburant bien qu’inévitable ne sera pas sans conséquences sur le quotidien des ménages malgaches. Le prix de certaines denrées alimentaires risque de repartir à la hausse. Les coopératives de taxi-be ont déjà affirmé qu’ils vont augmenter le prix de leurs déplorables prestations dès que la hausse des prix du carburant sera effective.

La rédaction

 

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Editorial

  • Etat de droit (suite)
    Nous n’aurions pas un temps assez et suffisant pour décortiquer, décrypter et détaler dans son intégralité ce concept d’Etat de droit. Tellement vaste, tellement délicat et tellement basique, le sujet nécessite une analyse pointilleuse. Elle s’inscrit dans une logique rationnelle visant à essarter l’énorme chantier de la Refondation. Comme nous l’avions déjà eu auparavant, lors des précédentes communications, l’occasion de définir les règles de base relatives à la Refondation. Il nous est impératif d’insister à apporter notre part de brique dans cette œuvre si délicate et si compliquée de refondation de l’Etat et de la Nation malagasy. Nous jugeons, plutôt je le juge indispensable de bien créer une condition de visibilité maximale autour de l’Etat de droit. Une Refondation sans l’implication et l’interaction directe de l’Etat de droit claudique assurément. Elle avancera clopin-clopant.

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