Publié dans Politique

Incendie criminel à Ankazobe - Iarisy et ses 5 acolytes « wanted » - Une attaque sur fond de vengeance !

Publié le mardi, 02 août 2022


Le nombre de victimes augmente. Aux dernières informations émanant de la Gendarmerie, un jeune homme âgé de 23 ans a péri au Centre hospitalier de référence du District (CHRD) d’Ankazobe, dans la matinée d’hier. Un décès suite au choc irrésistible et brûlure grave de l’incendie criminel et volontaire des cases d’habitation à Ambohitriniandriana, dans la Commune rurale d’Ambolotarakely Ankazobe, survenu dans la matinée de vendredi dernier. Cette dernière victime fait partie des 4 blessés évacués auprès dudit CHRD, le 29 juillet dernier. Au total, le massacre compte 33 morts, dont 31 sur le lieu, 1 audit centre hospitalier le jour même, après son évacuation, tandis que le dernier décès est survenu hier vers 9h30.
Aucun vol
Des rumeurs ont circulé pendant des jours sur une éventuelle attaque des « dahalo ». Pourtant, la plupart des villageois d’Ambolotarakely Ambohitriniandriana Ankazobe ne les ont pas crues. Ils ont quand même pris comme précaution de se regrouper dans deux maisons en dur, coiffées en tôle, pour dormir si jamais les bandits incendient les maisons, toit en chaume. Dans la matinée du 29 juillet dernier, les « dahalo » sont venus et ont verrouillé de l’extérieur les 2 maisons avant de les décoiffer et d’y jeter des pailles pour faciliter l’incendie. 32 personnes, dont 15 enfants, issus de 6 foyers y ont péri le jour du drame. Ceux qui ont tenté de s’échapper recevaient les tirs des criminels, munis de Kalachnikov, de Mas 36 et autres armes blanches. « Selon les témoignages des villageois, ce crime pourrait être une vengeance suite à un litige foncier entraînant un conflit. La suite de l’enquête menée par les Forces de l’ordre pourrait le confirmer ou l’infirmer », rapporte Seth Andriamarohasina, président du CNIDH. L’attaque sur fond de vengeance pourrait également s’expliquer par le fait que les bandits n’ont rien volé dans le village.
Sur les 15 dahalo à l’origine de l’incendie criminel, 3 seraient des anciens villageois d’Ambohitriniandriana, selon toujours les informations recueillies. Ces bandits auraient quitté le village suite à des conflits pour rejoindre les bandits vivant dans la montagne.
Village abandonné
« Terrorisé par un éventuel retour des bandits, le reste des villageois d’Ambolotarakely a quitté leurs maisons pour se réfugier dans des villages environnants ou rejoindre Ankazobe. De plus, ils craignent que leur village ne soit plus habitable après ce drame, voire hanté avec la mort d’une trentaine de personnes », informe le président du CNIDH. Une délégation de ce comité a récemment effectué une descente sur les lieux pour constater de visu la situation et en faire un rapport auprès des autorités compétentes. Pour un retour à la normale, avec la reprise des activités quotidiennes auprès de ce village, l’arrestation et la répression des criminels s’avèrent indispensables. La forte mobilisation des éléments des Forces de défense et de sécurité sur place, depuis le week-end dernier, constitue une étape primordiale, rassurant les réfugiés.
Face aux origines de l’incendie criminel, le CNIDH encourage le renforcement des campagnes de distribution des titres fonciers ainsi que la mise en œuvre d’une politique nationale foncière. Il sollicite également les habitants à régulariser leur situation foncière pour éviter les conflits et les mécontentements suite à des décisions de Justice.
Recueillis par Patricia Ramavonirina


Iarisy et ses 5 acolytes « wanted »

Quelques jours après l’incendie criminel, ayant coûté la vie aux 33 habitants d’Ambolotarakely, dans le District d’Ankazobe le 29 juillet dernier, les recherches menées particulièrement par la Gendarmerie pour retrouver Iarisy, le présumé chef de la bande, et ses quatre acolytes, se poursuivent, jour et nuit.  Actuellement, la Gendarmerie fait placarder les photos des fugitifs. A commencer par Iarisy. De son vrai nom Elysé Randrianarisoa (29 ans), l’homme serait l’auteur principal de cet incendie criminel débouchant sur cette hécatombe à Ambolotarakely. Ses particularités physiques : il est mince, a un teint marron, et est boiteux. Il fait 1,68m.  Selon encore la Gendarmerie, c’est un multirécidiviste notoire en matière de kidnapping en milieu rural et de vol de bœufs dans les Districts d’Ankazobe, Anjozorobe et Ambohidratrimo. Sa dernière adresse connue fut Belavabary, quartier d’Anosikely, Commune rurale d’Ambatomanoina, dans le District d’Anjozorobe. Mais il progresse dans le triangle formé à la fois des Districts d’Anjozorobe - d’Ambohidratrimo et d’Ankazobe.
 
Dans la liste des cinq autres larrons dont certains considérés comme des lieutenants d’Iarisy, il y a Emile Randrianarisoa dit Leba qui n'est autre que son frère. Leba venait de sortir de prison, précisément en juin 2022. Il a également le teint brun et de taille moyenne. Son domicile sis à Belavabary, dans la Commune rurale d'Ambatomanoina, dans le District d'Anjozorobe, a été perquisitionné, avant-hier. Le domicile de Norbert Randriamananjara dit Dofa, à Ambatofotsy, Commune rurale d'Ambatomanoina, a été également perquisitionné, hier. Environ 3kg de fétiches et d'amulettes y ont été saisis.
Les trois autres dont Lemizana résidant à Andavatsaha, Fidel Ralakomanana, alias Lako venant de Merimanjaka, Commune d’Ambolotarakely, enfin Harimanana Raveloarisoa dit Ndrina d’Ambohitrinandriana, Anosikely, Commune d’Ambolotarakely dans le District d’Ankazobe, clôturent la liste de ces bandits recherchés. La population est invitée à surveiller particulièrement le triangle Anjozorobe-Ambohidratrimo-Ankazobe, et qu’une récompense attend ceux qui détiennent un renseignement sur les fugitifs.
De leur côté, les Forces de sécurité et de défense continuent de ratisser toute la zone et autres recoins du triangle pour les retrouver. Ces forces terrestres bénéficient d’un appui aérien, du moins pour la surveillance et la reconnaissance.
Franck R.

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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