Actuellement le but inavoué de ces demandeurs de la tenue de concertation est simple, c’est d’entrer dans l’arène du pouvoir. Personne ne peut affirmer qu’une fois sur place, ils n’envisagent une longue période transitoire. Les documents qui circulent sous les manteaux prévoient d’ailleurs comme résolutions de la concertation, l’instauration d’un Gouvernement de transition, le maintien de l’actuel Président mais avec des pouvoirs restreints, la mise en place d’un comité de salut public et la dissolution du Parlement.
Un piège
Les opposants insistent à ce que dirigeants actuels adhèrent à l’idée et participent à la concertation. C’est pourtant un piège, gros comme un avion, pour eux….Tout le monde se souvient de l’insistance des candidats aux dernières élections présidentielles à une réunion avec la CENI de l’époque. Une demande acceptée par les membres de la commission. Mais au cours de la réunion, ces derniers ont été forcés par les candidats à déclarer le report des élections. C’était l’objectif principal de ces candidats. Mais la CENI a balayé d’un revers de main cette demande absurde et intéressée de candidats. La participation à cette concertation, de manière officielle ou officieuse, des dirigeants actuels, est perçue par l’Opposition comme une acceptation des résolutions qui seront prises….Cela va ouvrir un grand boulevard à la guerre froide.
Il est clair, en tout cas, que les dirigeants du régime Orange n’ont aucun besoin de réunir les acteurs politiques. L’actuel Président de la République a été élu démocratiquement. Le peuple lui a donné un mandat de cinq ans pour diriger le pays, présider la direction du pays et installer l’équipe pour ce faire. C’est le principe même de la démocratie. La situation en 2018, ayant conduit notamment à la nomination d’un Premier ministre issu du MAPAR, n’est pas la même que celle actuelle… La HCC avait reconnu au final que le droit de nommer le Premier ministre revenait au MAPAR.