Un grand bol d’air frais. Les compagnies aériennes opérant dans le continent africain poussent un ouf de soulagement après l’annonce de l’Union des syndicats des contrôleurs de l’Agence pour la Sécurité de la Navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA) de suspendre son mot de grève, prévu du jeudi 25 au 27 août. Dans le cas contraire, en effet, les liaisons aériennes des 17 pays d’Afrique, où l’ASECNA avec le reste du monde, auraient connu une forte perturbation voire même jusqu’à l’annulation des vols. Les contrôleurs aériens ont en effet prévenu qu’ils n’assureront pas durant cette période la surveillance et la sécurité de la navigation aérienne que pour les quelques vols spécifiques dont entre autres celui des Chefs d’Etat, d’évacuation sanitaire, des sauvetages et des recherches. Bref, un service minimum qui mettra en péril les lignes commerciales qui viennent de voir le bout du tunnel après des mois de suspension forcée à cause de la pandémie de Covid-19.
Cette annonce de l’Union des syndicats à quelques heures du début de la grève s’avère ainsi une très bonne nouvelle pour les compagnies aériennes et pour les passagers qui ont retenu leur souffle depuis l’annonce de ce débrayage des contrôleurs des 17 pays d’Afrique. L’heureuse sortie de crise a été réalisée grâce à l’intervention du Président du Sénégal, Macky Sall, non moins Président en exercice de l’Union Africaine ainsi que le Président du Comité des Ministres, organe suprême de l’ASECNA.
Dans sa missive, le syndicat explique sa décision de suspendre le mot de grève suite « Aux conclusions de l’audience accordée au Syndicat des Aiguilleurs du Ciel du Sénégal (SACS) en présence du Secrétaire général exécutif de l’USYCAA, par Son Excellence Monsieur Macky Sall, Président de la République du Sénégal, Président en exercice de l’Union africaine et les engagements pris par le Président du Comité des Ministres, après sa rencontre avec le Syndicat des Contrôleurs Aériens du Niger (SYCAN) le 23 août 2022, de s’impliquer personnellement dans la recherche de solutions aux 19 points de revendications des contrôleurs ».
Les dirigeants du Syndicat reconnaissent « l’impact désastreux d’une grève des Contrôleurs Aériens sur
l’économie de toute la sous-région au regard de la spécificité de leur métier ».
Néanmoins, ils stipulent « le droit de réactiver le préavis de grève, si d’aventure les conditions d’un dialogue direct et franc sont compromises ou si les conclusions de ce dialogue ne sont pas satisfaisantes ».
La Rédaction