Publié dans Politique

Evasion à la prison d’Ikongo - 94 prisonniers toujours en cavale, un autre décédé

Publié le mercredi, 07 septembre 2022


Le matin du 30 août dernier, alors que la ville d’Ikongo était encore dans la tourmente après une jacquerie des villageois cherchant à faire la peau à 4 suspects gardés à vue à la caserne de la Gendarmerie, car accusés de meurtre et d’enlèvement d’un enfant albinos, 167 prisonniers ont alors profité du chaos total pour s’évader de la maison de détention. Récemment, l’administration pénitentiaire, par le truchement de son contrôleur, en l’occurrence Gabriel Jacquelin Maharitra, est sortie du silence pour dresser une sorte d’état des lieux à la suite de cette évasion massive de prisonniers. Actuellement, 72 détenus sont retournés dans leurs cellules de détention. 45 d’entre eux ont fait ainsi ce retour volontaire au bercail tandis que 27 autres ont été arrêtés au cours de leur fuite, depuis. Cette série de redditions a débuté dès le soir même du 30 août dernier. Cependant, un fugitif, pour un motif non élucidé, a trouvé la mort au cours de sa cavale. Enfin, sur un total de 232 prisonniers que compte le centre de détention d’Ikongo, 65 font de la main-d’œuvre pénale, donc bénéficient d’une liberté relative.
Plus d’une semaine après ces évènements brûlants qui ont secoué Ikongo, l’heure est donc au retour progressif à l’ordre, notamment au niveau de la prison locale. Au contrôleur de l’administration pénitentiaire de dire que tous les prisonniers actuellement en cavale sont désormais activement recherchés, du moins à compter de ce jour. En cause, le délai à respecter pour que les fugitifs soient finalement conscients de leur erreur, et devront être poussés à retourner de leur propre gré à la prison, aurait déjà largement expiré. A cet effet, ces avis de recherche, contenant les différents renseignements à propos de chaque fugitif, seront placardés sur les locaux de la Gendarmerie et de la Police de cette cité, mais aussi celles de ses environs.
Pour y parvenir, une coordination des actions communes s’impose auxquelles devra s’ajouter une intensification de la sensibilisation des maires, du Fokonolona, et ce, en sus des arrestations des fugitifs, selon toujours le contrôleur.
En marge de tout cela, ce responsable est persuadé qu’il faudra accélérer la construction d’un nouveau centre de détention conforme aux normes à Ikongo. L’objectif est d’obtenir la possibilité chez les agents pénitentiaires d’optimiser leur propre sécurité, mais aussi celle des prisonniers. D’autant plus que cette recherche d’innovation serait loin d’être superflue par le fait qu’Ikongo est une ville particulièrement prompte à ce genre de violente et sanglante rébellion, et qu’on y enregistre au moins 3 ou 4 troubles dans l’année. Enfin, il est temps de réviser la procédure d’affectation d’agents pénitentiaires où beaucoup refusent de travailler à Ikongo, alors que des prisonnières ont notamment besoin de gardes du même sexe. Bref, il n’y a que 13 gardes, en tout et pour tout pour surveiller les détenus, tous sexes confondus, à la prison d’Ikongo.
F.R










 

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Editorial

  • Exploits !
    Qui dit que le sport malagasy coule ? En fait, c’est à la fois affirmatif et négatif. Oui, le sport, dans son ensemble, va à la dérive. Il risque de subir les méfaits du naufrage. Nos athlètes, même les plus brillants sur place, éprouvent les peines du monde pour arriver au … pied du podium. On rate souvent de peu ! L’exemple des Ankoay, filles et garçons, atterre les esprits. Nous avons une équipe nationale (3 X 3 ou 5 X 5), dames ou hommes, disposant des individualités sinon des stars individuelles capables de défier les grandes stars d’ailleurs mais nous trébuchons toujours. Il semble que nos jeunes manquent du punch ou d’atouts décisifs. Erreur de coaching ou d’handicap matériel ? Espérons que la rencontre avec les deux stars américaines ouvrent la voie vers des exploits. Ibidem pour les Barea A qui évoluent dans le critérium de la Coupe d’Afrique…

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