Publié dans Politique

Rapport de la mission de suivi électoral  - L’UE insiste sur la mise en œuvre des recommandations 

Publié le jeudi, 22 septembre 2022

La nouvelle ambassadrice de la délégation de l’Union européenne à Madagascar s’est présentée à la presse hier. Durant le traditionnel exercice de questions réponses, tenu au siège de la délégation de l’UE à Madagascar, à Ankorondrano, Isabelle Delattre-Burger revient notamment sur ses propos de la semaine dernière. A l’issue de sa présentation des lettres de créance au Président de la République, la nouvelle ambassadrice affirme en effet « prendre acte » du rapport final dressé par cette mission de suivi électoral de l’UE. Un rapport qui continue de créer des remous dans le milieu politique malagasy. Notamment, les passages du rapport qui remettent directement en cause la nomination de certaines personnalités à la tête de certaines institutions qui, selon le rapport, pourrait entamer la confiance des électeurs.

 

« Toute mission est à 100% indépendante, dirigée par un observateur en chef qui a la pleine liberté de ses actions et de ses propos. Les appréciations formulées dans le rapport sont de la responsabilité des auteurs du rapport », explique la diplomate française. Avant de soutenir que la partie controversée « est une appréciation de l’auteur ». L’UE, pour sa part, ne remet pas en cause la légalité de ces nominations ni la compétence des personnes en question, « parce qu’il n’y a pas lieu de le faire ». Pour l’UE, dit-elle, le plus important, c’est le corpus des recommandations lesquelles ont été déjà discutées à l’époque avec les autorités, la partie malagasy, en 2018, et qui ont été « entérinées » et ont obtenu « une acceptation consensuelle de toutes le parties ». Elle insiste sur le fait que l’UE va aider à leur mise en œuvre.

Isabelle Delattre-Burger affirme par ailleurs attendre la version écrite du Plan émergence Madagascar avant de se prononcer sur le sujet. En effet, elle souligne que le sujet a été évoqué durant sa rencontre avec le Président de la République la semaine dernière et présenté aux principaux partenaires de Madagascar la semaine dernière à Iavoloha, mais dit ne pas avoir eu « le loisir de l’étudier en détail ». L’ambassadrice rappelle néanmoins que les priorités de l’UE inscrites dans son programme de coopération sont déjà largement alignées sur les priorités qui étaient déjà décidées dans les premières moutures du PEM. Elle estime qu’il y a une convergence entre les projets de l’UE et ceux qui s’inscrivent dans les priorités qui seront retrouvées dans le PEM. Le programme de coopération de l’UE, affirme-t-elle, a été discuté, à sa conception, avec les autorités, le Gouvernement et aussi avec d'autres acteurs comme le secteur privé ou la société civile. Pour rappel, il y a quelques semaines, la porte-parole du Président de la République Lova Hasinirina Ranoromaro a indiqué récemment que ce PEM sera présenté officiellement vers la fin du mois d’octobre prochain. 

Recueillis par L.A.

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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