Publié dans Politique

Pr Ange Andrianarisoa - « Les politiciens sont distraits et les jeunes aussi »

Publié le jeudi, 05 janvier 2023


Le vice- secrétaire national du parti Avant-garde pour la rénovation de Madagascar (AREMA), pneumologue, président de l’Académie nationale de médecine de Madagascar et non moins ancien président de l’Assemblée nationale, livre son point de vue sur trois sujets touchant la vie de la Nation.
La Vérité : Quelle est votre idée sur la situation politique actuelle au pays ?
Pr Andrianarisoa : Premièrement, tout doit être bien en ordre si nous irons aux élections. Bon nombre de concertations ont eu lieu avec nos partenaires. Il est temps, à mon avis, de passer à l’acte en toute sincérité. La refonte de la liste électorale est en cours. Ceux chargés de la tâche font de leur mieux. Il nous revient de bien suivre le déroulement du processus. Les doublons ne devraient plus exister. Deuxièmement, concernant les électeurs, chaque citoyen doit posséder la carte d’identité nationale. Je vois que l’administration déploie des efforts dans ce sens. Mais cela s’avère insuffisant. Il devrait y avoir des entités indépendantes qui supervisent l’opération. Le parti Mpitolona ho amin’ny fandrosoan’i Madagasikara (MFM) insiste sur l’usage des cartes d’identité nationales  numériques. Le Gouvernement et les organisations de la Société civile ont intérêt à négocier avec les partenaires pour ce faire. C’est une initiative tout à fait réalisable. A entendre l’annonce du MFM, j’estime qu’il s’agit d’une idée capitale et bénéfique pour toute la Nation. Des représentants des partis se sont échangé des avis. Les moins jeunes ont évoqué les bonnes expériences du passé. Seulement les politiciens sont distraits et les jeunes aussi. Le peuple ne reste pas les bras croisés. L’objectif est de faire profiter de l’intérêt commun à tous et non à vous tout seuls. Les citoyens doivent se donner la main. Il est grand temps de revisiter l’éthique de la solidarité sociale. Le gagne-petit et l’exclusion doivent être bannis de la société. Les partis politiques ont un rôle à jouer à ce propos. Ils ont le devoir d’insuffler des améliorations.
LV : Les jeunes sont justement démographiquement nombreux mais s’intéressent à peine à la politique. Les partis, de leur côté, ne font plus l’éducation du citoyen.
Pr Andrianarisoa : Le parti AREMA en particulier s’efforce d’œuvrer dans ce sens. Selon les statistiques, 51 % de la population à Madagascar a moins de 20 ans. A voir cette réalité, beaucoup de jeunes peuvent prendre la responsabilité. Les partis politiques ont le devoir d’éduquer les citoyens. Education est synonyme de développement. Il ne peut y avoir de développement sans éducation. Tout un chacun doit en avoir conscience. Le développement attend quelque chose de chacun de nous tous. Chacun est responsable de la vie nationale. Il ne faut pas se contenter de regarder et de critiquer si quelque chose ne va pas. La proposition des solutions et leur transformation en actes sont indispensables.
LV : Où en est-il le parti AREMA avec l’année électorale de 2023 ?
Pr Andrianarisoa : Nous l’avons déjà dit à maintes reprises que notre parti présenterait des candidats à toutes les élections : Fokontany, communales, législatives, sénatoriales et présidentielles. Nous avons visité toutes les Régions en 2021 et en 2022. Les idées exprimées s’articulent autour du souhait de voir l’AREMA réussir ses actions.
Propos recueillis par M.R.

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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