L’utilisation de la planche à billets par l’Etat, la faillite du pays, l’arrivée d’un cyclone dénommé « Balita », le report de l’élection présidentielle, la vente d’enfants sur des marchés dans le District d’Ikongo… Ce ne sont là que quelques-uns des exemples récents de la campagne de désinformation et d’intoxication menée par l’Opposition. Une campagne condamnée fermement par la porte-parole du Gouvernement Lalatiana Rakotondrazafy Andriatongarivo, hier, dans l’émission hebdomadaire Tsy ho tompon-trano mihono.
Elle souligne que cette désinformation a pour seul et unique but de déstabiliser le pays et de créer un trouble au sein de l’opinion. Cette désinformation, dit-elle, est utilisée comme une véritable « arme de guerre » par l’Opposition, ses satellites sur les réseaux sociaux et ceux qui se sont exilés dans d’autres pays qui, à défaut de critiques constructives et d’arguments fondés, se verse dans une pratique honteuse. Ces rumeurs créent des troubles dans les esprits de la population, déplore la ministre. Et elle de lancer un avertissement par ailleurs sur le danger que représente l’usage excessif de ces Fakenews ou fausses informations, surtout en période électorale, prenant comme exemple le cas des Etats-Unis.
Informations vagues
L’occasion de son passage sur les stations de radio et de télévision nationale a été choisie par la ministre pour débunker certaines de ces fausses informations véhiculées par l’Opposition. Des Fakenews qui touchent dorénavant des sujets sensibles et qui tiennent à cœur la population malagasy, déplore-t-elle. Et elle de citer à titre d’exemple, les informations « vagues » et « non détaillées » autour de la vente d’enfants dans des marchés du District d’Ikongo. Les paroles d’un député ne sont pas paroles d’évangile, à entendre la ministre, qui remarque que l’information en question a été démentie par tous les autres allant d’autres élus à la société civile en passant par des hommes d’église.
La ministre démystifie également les fausses informations autour d’une coupure des financements de la Banque mondiale pour un projet relatif à la lutte contre la malnutrition. L’information a été démentie par le ministère concerné à savoir le ministère de la Santé publique, rappelle le porte-parole du Gouvernement. Le Projet d’amélioration des résultats nutritionnels est en cours et ne doit arriver à son terme que le mois de juillet prochain. En outre, le Conseil des ministres et le Parlement ont approuvé le début de la deuxième phase du projet.
Aucune Transition en vue
Parmi ces informations fausses ou à tout le moins dénaturée, l’on note également celle relative à l’état d’avancement du chantier de la Route nationale 13, que d’aucuns affirment ne pas avancer. Ils mettent en avant comme preuve de photos de tronçons de la route au niveau de laquelle des travaux n’ont pas encore débuté. Alors qu’en réalité les travaux de terrassement ont déjà commencé en aval ou en amont, c’est selon. La porte-parole du Gouvernement rappelle d’ailleurs que le 19 décembre de l’année dernière, l’Union européenne a procédé au déblocage des fonds pour les travaux. Pareil, des travaux sont entrepris sur des tronçons de la RN6. Des travaux expressément mis en sourdine par les détracteurs du régime actuel, fait remarquer la ministre.
Lalatiana Rakotondrazafy Andriatongarivo réitère par ailleurs que l’élection présidentielle aura bel et bien lieu cette année. Et ce, contrairement aux affirmations d’une partie de l’Opposition qui laisse entendre une volonté des dirigeants de ne pas tenir d’élection et de prolonger leur mandat ou encore de mettre en œuvre une nouvelle Transition. Elle indique par ailleurs qu’un budget est consacré aux élections dans la loi de finances initiale et que la loi de finances rectificative peut permettre de rectifier à la hausse celui-ci. Les délais constitutionnels seront respectés, assure-t-elle.
Des politiciens irresponsables
De la même manière, Lalatiana Rakotondrazafy Andriatongarivo donne l’assurance que l’Etat et le Président de la République n’accepteront jamais que les fonctionnaires ne perçoivent pas leur salaire. Ce sujet est martelé dans les discours de l’Opposition. Ceci étant dit, dans le contexte actuel marqué par un taux d’inflation qui s’envole et un taux de croissance économique en berne, et les prévisions des institutions de Bretton Woods (FMI et Banque mondiale) sont des plus pessimistes pour les pays à faible économie à cause de la crise économique mondiale pour cette nouvelle année, cette désinformation est d’autant plus condamnable.
La ministre remet ainsi en cause la responsabilité des politiciens qui participent à cette campagne de désinformation. La diffusion de ces informations non avérées contribue en tout cas à faire perdre en crédibilité ses auteurs, a souligné la ministre. La population est appelée à redoubler de vigilance face à ces Fakenews. D’autant qu’il est certain que cette campagne n’en est qu’à ses prémices et va aller crescendo au fur et à mesure que le pays va s’avancer vers la présidentielle, souligne-t-elle.
Lalaina A.