Publié dans Politique

Gestion démocratique des foules - Les Forces de l’ordre s’entrainent

Publié le mercredi, 18 janvier 2023


L’Académie militaire (ACMIL) à Antsirabe a été hier le théâtre d’un exercice sur la Gestion démocratique des foules (GDF), selon l’information diffusée par le ministre de la Défense nationale. L’entrainement a été pour les élèves-officiers en cours de formation.
Des éléments du groupement de la Gendarmerie et de la direction de la sécurité publique de Vakinankaratra ont aussi participé à la séance assistée par le commandant de l’ACMIL, le Général Démosthène Pikulas.
Des esprits habitués aux raccourcis rapides connectent cet exercice des Forces de défense et de sécurité (FDS) à la situation politique assez tendue au pays. Une série d’événements susceptibles de créer des foyens de tension s’est produite depuis le début d’année.
Alors que les échos du culte organisé par l’église protestante réformée FJKM à Antsonjombe dimanche dernier sont loin de se taire, la grève des camionneurs, exaspérés par le mauvais état des routes, pourrait impulser d’autres dynamiques menaçant l’ordre.
Au passage, il a été question d’armée à Antsonjombe quand le pasteur au pupitre a lancé une pique à l’endroit du système de défense nationale à laquelle le ministre de la Défense nationale et ministre des Affaires étrangères par intérim, le Général Richard Rakotonirina, a rétorqué à l’occasion de la présentation des vœux à Anosy mardi, le jour même de l’exercice militaire à Antsirabe.
Mais tout n’est que fruit du hasard des calendriers. La pratique de la GDF fait partie intégrante du programme de formation pour les FDS, et ce, depuis des années. Des séances d’entraînement dans ce sens se déroulent de façon périodique sur des sites militaires. Des officiers en activité le confirment.
Selon la conclusion de l’Institut des hautes études du ministère (français) de l’Intérieur, la GDF englobe les opérations de maintien de l’ordre dans un cadre plus large qui inclut désormais des aspects prégnants, comme la communication ou la judiciarisation en cas de manifestations.
La même source dit que les manifestants doivent être informés, certes, de leurs droits mais également des règles à respecter pour exercer leurs libertés fondamentales dans des conditions de sécurité optimales puisqu’ils sont – ou devraient être – co-acteurs de cet exercice, aux côtés des forces de sécurité et de l’autorité civile.
« Pour répondre à l’exigence de l’équilibre entre libertés fondamentales et maintien de l’ordre public, la GDF requiert des capacités efficaces d’anticipation et d’exploitation des incidents, donc des moyens technologiques adaptés et des ressources humaines en quantité suffisante », cite la source.
M.R.

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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