Publié dans Politique

Exportation de crabes - Redevances quadruplées en une année

Publié le mercredi, 25 janvier 2023


L’exportation de crabes est une des filières en bonne santé, ces deux dernières années. Les redevances perçues durant l’exercice de 2022, suivant les chiffres arrêtés le 31 décembre au ministère de la Pêche et de l’Economie bleue (MPEB), étaient de 2,31 milliards d’ariary. Elles n’étaient que de 590,3 millions d’ariary l’année précédente. Les recettes versées dans les caisses de l’Etat ont donc quasiment quadruplé.
Pourtant, les quantités exportées ont quasiment stagné : 2 314 tonnes en 2021 contre 2 366 tonnes l’année passée. Pour la petite comparaison, le total des redevances encaissées en 2018 n’était que de 175,15 millions d’ariary pour 3 091 tonnes exportées. Il était donc loin du montant final de 2022 pour presque le même volume exporté.
La performance obtenue par la filière crabe n’est pas le résultat des événements fortuits. Elle coïncide avec l’arrivée du nouveau ministre, le jeune Dr Mahantante Tsimanaoraty Paubert, à la tête du département. Cet enseignant-chercheur à l’Institut halieutique et des sciences marines (IHSM) à l’université de Toliara est un fin connaisseur des domaines de la pêche et de l’économie bleue.
Le natif d’Ambovombe Androy, avant de devenir un grand commis de l’Etat, a évolué au sein des organisations de la société civile militant pour la bonne gouvernance, la transparence, la protection de l’environnement et l’efficacité des actions en faveur des communautés. Outre ses nombreuses expériences professionnelles, il a bénéficié d’un programme de formation en leadership dispensé aux Etats-Unis qui a fait de lui un leader exemplaire.
Avant de prendre les rênes du MPEB, le Président Andry Rajoelina lui a demandé de redresser le secteur de la pêche à Madagascar et de promouvoir l’économie bleue au profit de la croissance. Les consignes données ont atteint les bonnes oreilles. Le jeune ministre Paubert et son équipe ont entrepris de ramener la barque en eau calme. Certes, tant d’irrégularités ont sérieusement chaviré le département auparavant.
Pour les mesures appliquées, le taux de redevances varie d’une année à une autre. Il était, par exemple, de 150 ariary par kilo pour les produits congelés et de 400 ariary par kilo pour les crustacés vivants en 2021. Le moment est venu pour le nouveau ministre et son équipe de mener la réforme. Le taux est ainsi révisé à la hausse pour devenir 1 000 ariary par kilo pour les congelés et 900 ariary par kilo pour le vivant.
L’on a aussi entamé l’application du système de quota en 2021 où les restrictions liées à la pandémie ont réduit les activités de collecte et l’exportation. L’année passée, l’exportation est ouverte à toutes les sociétés. Mais seulement cinq sociétés chinoises peuvent exporter les crabes vivants vers la Chine. Entre autres, la persistance de la Covid dans ce pays pose problème pour les autres exportateurs.
Selon les données officielles, 24 exportateurs et 98 collecteurs ont opéré en 2022. Les mêmes exportateurs sont toujours en activité pour cette année. Le nombre de collecteurs agréés pourrait légèrement changer. Le volume d’export prévu jusqu’au 31 décembre est de 4 750 tonnes pour générer des redevances estimées à 4,47 milliards d’ariary.
M.R.

Fil infos

  • Dommages impayés - Une dépouille non inhumée depuis un an
  • École supérieure polytechnique de Vontovorona - Une nouvelle grève sur fond de déstabilisation
  • « Mihava Tour » - Siteny en quête de trésor de guerre à Dubaï
  • Branchement en souffrance - L’extension des réseaux de la JIRAMA s’accélère
  • Concertation nationale - Un plan peu catholique du FFKM en gestation ?
  • Meurtre d’une directrice d’EPP et de sa fille - Les beaux-parents présumés commanditaires
  • Collision avec un train - Trois techniciens de la JIRAMA meurent sur le coup
  • Naufrage d’un bateau de clandestins à Ambilobe - Deux organisateurs et des passagers devant le Tribunal 
  • Kidnapping à Morarano-Chrome - La Région mal administrée 
  • Opération « Harato » … - Non à la gâchette facile !

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Triple défi
    Tandis que les impacts de la pandémie de Covid-19 perdurent et la guerre en Ukraine fait rage dont les effets négatifs collatéraux déciment, aussi en sens figuré que dans le sens propre, les vulnérables comme Madagasikara sont confrontés à des défis extrêmes : l’autosuffisance alimentaire, la fluidité et durabilité de la mobilité et la transition énergétique. Un triple défi que le pays entier, gouvernants et administrés confondus, doit relever. Une responsabilité de tous qu’il faille coûte que coûte assumer.Le 27 du mois précédent, nous étions ici amenés à évoquer un pan de la bataille que le pays doit affronter impérativement à savoir la lutte contre la misère, le combat contre l’insécurité et la bataille, sans merci, contre la corruption. Un triple enjeu, un incontournable pari qu’il faille indubitablement gagner. Année de tous les enjeux et de tous les défis, 2023 n’a pas le droit de rater le coche. Année électorale…

A bout portant

AutoDiff