Le concerné purge une peine en prison où il a réussi à s'évader, et serait membre d'une association de malfaiteurs, mais aussi d'extorsion de fonds. Le fugitif serait notamment aussi membre d'un réseau de kidnapping, sa spécialité.
Depuis mercredi soir, les militaires ont ratissé et fouillé la ville d'Ambatondrazaka dans l'espoir de le retrouver. En attendant, Fanomezantsoa, cet assistant parlementaire, également recherché, court toujours. Dans un twitt montrant ses conversations avec l’un de ses subalternes visiblement apeuré, l’homme durcit le ton, non sans qu’il ne l’assaisonne de morts orduriers pour l’ordonner à agir plus rapidement encore, le besoin en liquidités, et course contre la montre oblige, selon les termes de l’assistant parlementaire. A défaut, ce dernier n’a pas hésité à donner l’ordre d’éliminer, probablement les otages.
Parallèlement à l'effort des militaires pour retrouver ces deux fugitifs, les arrestations musclées - se traduisant par l'élimination de suspects pris dans le filet - se poursuivent également.
La dernière en date de cette série remonte à mercredi dernier, à Tanambe où trois présumés ravisseurs étaient tombés aussi sous les balles des Forces de défense et de sécurité, faisant ainsi 11 morts jusqu'alors, selon le député José Alain Rakotondrazana.
Pour revenir sur le cas des trois otages, leur sort inquiète vivement l'opinion. Une inquiétude qui s'explique par le fait que leurs ravisseurs sont brusquement devenus moins loquaces que d'habitude. La dernière fois où ils ont communiqué avec les proches des victimes, c'était samedi dernier. A cette date-là, ils auraient réclamé 50 millions ariary de rançon, somme visiblement rabaissée car contre 200 millions à l'initial.
Franck R.