Publié dans Politique

Concertation nationale - Un plan peu catholique du FFKM en gestation ?

Publié le lundi, 20 mars 2023


Le Conseil œcuménique des églises chrétiennes de Madagascar (FFKM) multiplie ces derniers temps les rencontres. La presse rapporte notamment des entrevues entre les chefs d’Eglises membres du FFKM et des personnalités connues telles que le Professeur Raymond Ranjeva mais également des chefs de mission diplomatique comme le représentant résident du Système des Nations Unies, ou encore l’ambassadeur de France à Madagascar, Arnaud Guillois. Officiellement, il s’agirait de rencontres préalables de celle organisée par la Commission électorale nationale indépendante.
Cependant, des indiscrétions indiquent que les discussions menées par des chefs d’Eglises au sein de ce Conseil tourneraient autour d’un plan machiavélique baptisé « conférence au sommet ». Un plan dont l’objectif in fine serait tout bonnement la destitution du Président de la République Andry Rajoelina afin de bloquer sa candidature à la prochaine élection présidentielle. Le tout est inscrit noir sur blanc dans un document qui circule sous le manteau actuellement.
Le papier affirme que deux anciens Chefs d’Etat sont en connaissance du plan voire complices de celui-ci. Plusieurs rencontres seraient programmées pour « présenter l’initiative, évoquer la stratégie, les étapes à suivre et les arguments ». Outre celle citée en début d’article, il est prévu une rencontre avec le Chef de l’Etat pour le mettre au jus du plan visant à le destituer. Les initiateurs de ce plan comptent embarquer la communauté internationale dans leur bateau, espérant que cette dernière fasse pression sur le numéro un du pays pour le faire plier. 
Le plan est prévu débuter ces prochains jours. Le gros de l’opération est en revanche programmé pour fin avril voire au début du mois de mai. Des manifestations de syndicats sont programmées pour donner une ampleur au mouvement et obliger le Chef de l’Etat à suivre le plan voulu par les initiateurs. Une saisine de la Haute Cour constitutionnelle serait prévue pour déclencher la procédure de destitution du Président, lequel s’il est déchu, ne pourra plus se porter candidat à la présidentielle. Cela ouvrirait la voie au FFKM pour avancer ses pions et son homme.
Pour les observateurs en tout cas, le plan risque d’être tué dans l’œuf. D’une part, l’on voit mal comment les membres de la Communauté internationale qui prônent le respect de l’alternance démocratique pourraient accepter de jouer un rôle dans ce plan macabre qui ressemble à s’y méprendre à un coup d’Etat. D’autre part, la population en proie à des difficultés quotidiennes verrait d’un mauvais œil d’autres troubles qui ne feraient que s’ajouter à leurs problèmes.
La Rédaction

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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