Publié dans Politique

Cambriolage dans la prison de Vavatenina - Trois agents pénitentiaires sous les verrous

Publié le mercredi, 05 avril 2023



La nuit du 29 mars dernier, des armes à feu et des munitions ont été volées à la suite d’une effraction de bandits dans l’établissement pénitentiaire de Vavatenina. Le 4 avril dernier, les 8 personnes impliquées ont été déférées au Parquet du tribunal de première instance de Vavatenina. Et c’est l’Etat malagasy qui s’est constitué en partie civile. A l’issue de leur audition, 6 personnes ont été placées sous mandat de dépôt dont 3 agents pénitentiaires et 3 détenus. Par ailleurs, le chef d’établissement pénitentiaire de Vavatenina ainsi que son adjoint furent placés sous contrôle judiciaire.

L’incrimination des concernés serait également en relation avec l’attaque à main armée survenue à Antanifotsy, dans le District de Soanierana Ivongo, la nuit du 30 mars dernier. Mais c’est une autre histoire.
Revenons sur les faits. Sitôt avisés du cambriolage, 8 éléments de la Gendarmerie et trois éléments de la Police nationale dirigés par le chef district de Vavatenina se sont rendus sur les lieux pour procéder à la constatation.
En effet, trois fusils MAS 36 avec 59 munitions correspondantes ont été volés ainsi qu'un revolver avec 47 munitions.
À leur arrivée dans l'enceinte de l'établissement pénitentiaire suscité, le chef de cet établissement a déclaré que la perte a eu lieu vers 18h et au moment où un agent pénitentiaire, désigné de garde, a fait un abandon de poste suite à un malaise. Et qu’à son  retour au poste de garde, cet agent a constaté que la porte dudit réduit a été fracturée, idem pour la porte du magasin d'armes.
Sur place, on a relevé un marteau et une munition de 7,5 mm lot SFI 81, tous ces objets ayant été trouvés par terre, et à l’extérieur de ce magasin d'armes.
Le chef district a procédé aux contrôles des détenus si ces derniers étaient au complet.
Quelques jours à peine après cela, l’affaire a connu un rebondissement avec cet assaut armé survenu à Antanifotsy, District d’Antanifotsy où des commerces furent les cibles des bandits. Il se trouvait que les armes utilisées par le gang correspondaient à celles qui étaient volées à la prison de Vavatenina. Travaillant de concert avec la Gendarmerie et le Fokonolona, la Police a pu alors asseoir la base de son investigation sur les anomalies du point de vue renseignement personnel des suspects, et qui étaient trouvées sur ces fiches d’hôtel.
L’enquête a ainsi porté ses fruits. Elle a permis de conduire les Forces de l’ordre à l’endroit où les armes volées à la prison ont été cachées. C’était également dans ces circonstances que trois suspects ont pu être arrêtés. L’un d’eux serait l’auteur principal de l’assaut armé tandis que les deux autres larrons n’ont pas encore un dossier. Le récent Pv de la GAPJ tente maintenant d’établir une possible corrélation entre les deux faits : le cambriolage aggravé du vol de ces fusils à la prison de Vavatenina et la complicité supposée de ces agents pénitentiaires avec le gang. Affaire à suivre.
Franck R.
 

Fil infos

  • Actu-brèves
  • Présidence - Vers un grand ménage
  • Actus-brèves
  • Fin des délestages dans un an - Rajoelina met son mandat en jeu
  • Exécutif - Nomination des trois premiers membres du Gouvernement
  • Résolution des délestages à Tanà - Quatre parcs solaires bientôt opérationnels
  • Mamy Ravatomanga  - « Il n’y a pas de milice à la MSA » 
  • Palais de Mahazoarivo - Ruphin Zafisambo nouveau Premier ministre
  • Manifestations - Les partisans du régime se font entendre
  • Crise malgache - Le secteur privé plaide pour la stabilité et la relance

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Code de la … rue !
    Nos confrères et consœurs qui font et refont le tour de la ville afin de glaner des informations vraies et en direct ont fait de l’amer constat : il n’y a plus de loi à Antananarivo, pas de code d’hygiène, pas de code la route. Il n’y a que la loi de la rue qui tient ! La population vit sous la loi des barrages. En effet, les barrages font la loi partout ! Des barrages érigés par les Forces de l’ordre afin de limiter strictement l’accès sur certains sites jugés hautement sensibles, interdits au public comme celui de la Place de l’indépendance populairement nommé « Place du 13 mai ». L’objectif évident étant pour les FDS de garantir au mieux l’ordre public et pour les tenants du régime en place de s’assurer le maximum de sureté pour la stabilité. Pour leur part, les grévistes et les manifestants de rue…

A bout portant

AutoDiff