La coupe des arbres fait encore rage dans la forêt d’Ankerika avec l’exploitation illicite pour la production de charbon de bois. Dans la lutte pour la protection de nos forêts et sa biodiversité ainsi que nos réserves naturelles, la capture des braconniers font partie des priorités du ministère de l’Environnement et du Développement durable (MEDD). Avec l’application de la « Tolérance zéro » partout. Après avoir reçu des informations venant de personnes ayant gardé l’anonymat et concernant la dégradation du noyau dur de la forêt d‘Ankerika, dans la Commune de Sakaramy, une descente a été effectuée sur les lieux.
Les agents de la Direction régionale Diana, accompagnés par des éléments de la Gendarmerie nationale, ont ainsi pu constater que des coupes illégales et de défrichement ont eu bel et bien lieu à l’intérieur-même de la zone protégée. Les arbres coupés, les sacs de charbon de bois ainsi que le four encore fumant ont été découverts à l’endroit indiqué.
Après enquête, une personne a été arrêtée et est en détention provisoire. Plusieurs autres suspects font actuellement l’objet d’une enquête.
Cette tragédie survient plusieurs mois après une affaire similaire, au même endroit, en octobre 2022, puis en mars 2023. Ceux concernés ont été déjà traduits devant la justice, mais cela ne décourage pas d’autres personnes à continuer leur sale activité.
Depuis 2020, pas moins de 50 ha ont été rasés par les coupeurs. La production de charbon de bois est l’une des principales causes de cette destruction.
Ce cas dans le District d’Antsiranana II n’est pas unique et existe dans de nombreux sites protégés. Le MEDD a ainsi encouragé les habitants à dénoncer tout acte de destruction de l’environnement, car c’est aussi une question de survie de tout un chacun qui est ici en jeu.
Nikki Razaf