Publié dans Politique

Période pré – électorale - La souveraineté nationale en grand danger

Publié le vendredi, 07 avril 2023

De l’ingérence flagrante ! Tel peut – on qualifier la dernière déclaration conjointe faite par les partenaires internationaux et membres du corps diplomatique à Madagascar (Union européenne, Ambassade des Etats – Unis, Ambassade d’Allemagne, Ambassade de France, etc.).  Pour rappel, les entités précitées ont exprimé dans ledit communiqué « leur préoccupation face à l’annonce faite par le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, Justin Tokely, le 31 mars dernier et portant sur la réglementation de toutes manifestations politiques et réunions publiques sur le territoire malagasy. Cette règlementation qui ne s’appliquerait pas, en outre, aux membres de l’Exécutif oblige la tenue des réunions politiques et des manifestations dans un endroit clos, interdisant de ce fait, l’utilisation des lieux publics ». 

Une déclaration qui sonne comme un rappel à l’ordre à l’endroit des dirigeants malagasy. Les analystes politiques s’accordent d’ailleurs à dire que Madagascar semble être victime d’une certaine injustice diplomatique et géopolitique. Serait – ce du fait de recevoir encore de l’aide de ces différents pays ? Des pays comme les Etats – Unis où l’adversaire politique du Président en place est sous le coup de plusieurs poursuites judiciaires sans qu’aucun pays ne s’en offusque. Ou encore la France où les manifestations populaires pacifiques sont violemment réprimées par des éléments des Forces de l’ordre, et ce au vu et au su des autres pays de l’Union européenne.

Prise de position

Quoi qu’il en soit, l’ingérence est bel et bien présente. Et a priori, cela ne fait que commencer. Tout porte à croire que la communauté internationale continuera d’exercer son « contrôle » et multipliera les déclarations de ce genre au fur et à mesure que le processus électoral avance. Les tenants du régime continueront à se faire taper sur les doigts au moindre mouvement qui contrariera ces « bailleurs de fonds ». En effet, la même déclaration contient de nombreuses injonctions comme « (…) toute restriction doit être proportionnelle, nécessaire et non discriminatoire ». Est – ce donc aux missions diplomatiques, et non aux dirigeants, de juger si une décision est disproportionnelle, non nécessaire et discriminatoire ou pas ?

De plus, la prise de position de ces missions diplomatiques semble être clairement orientée vers certaines figures de l’Opposition. Ces derniers qui s’adonnent déjà, sans la moindre retenue, à une campagne électorale avant l’heure. A se

demander ainsi si la communauté internationale a déjà choisi son camp, pour ne pas dire son candidat, lors de cette prochaine élection présidentielle.

La Rédaction

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Editorial

  • Quid du fair-play ?
    Le Kenya conteste sa défaite ! Dur, presque humiliant : perdre à domicile sous les yeux de son public, pour une équipe longtemps favorite, face à un outsider ! Alors que les Barea s’apprêtaient à affronter les Faucons de Jediane soudanais, match comptant pour les demi-finales de la 8 ème édition du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) qui devait se tenir hier soir au stade Benjamin Mkapa Stadium Der es Salam Tanzanie, le Kenya dépose une plainte auprès de la Confédération africaine de football (CAF), l’instance suprême continentale du football aux fins d’annuler le match controversé du 24 août et par la suite suspendre les compétitions des demi-finales jusqu’au verdict des autorités compétentes. Au fait, un certain Mike Mbuvi Sonko, ancien gouverneur de Nairobi, refusant carrément les résultats du match entre Barea de Madagasikara et Harambee Stars de Kenya au cours duquel les protégés de Rakotondrabe Romuald alias Roro avaient…

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