Une vingtaine sinon un peu plus de députés ont honoré de leur présence la séance plénière destinée au débat ainsi qu’au vote du projet de loi relatif au code minier. Comme à l’accoutumée et quand il s’agit d’un sujet d’importance capitale comme les ressources minières intéressant les Collectivités territoriales décentralisées(CTD) en termes de redevance, la réunion s’est déroulée dans une ambiance électrique même passionnée. Finalement, le code minier a été adopté suivi d’amendements que les élus parlementaires de Tsimbazaza tenaient à figurer dans ledit nouveau code minier. En effet, deux amendements ont été insérés, tous les deux portant principalement sur la répartition des redevances et ristournes versées à l’Etat et aux collectivités décentralisées, à savoir
2 % aux CTD et 3 % à l’Etat. Certains députés misant sur la répartition paritaire ont manifesté leur dépit. D’autres, se rangeant du côté de la majorité, évoquent la nécessité de la contribution des CTD aux efforts de développement national diligentés par l’Etat. En tout cas, c’est un débat classique se rapportant sur le concept de la décentralisation. Au-delà de toutes ces considérations, le fait de disposer légalement d’un code minier illustre après tout un grand pas vers la normalisation des activités minières dans le pays. Tout le monde, Etat et CTD, le pays tout entier, y trouvera ses intérêts.
Le plus important, après l’adoption de ce code relevant des intérêts supérieurs de la Nation, consiste à son application effective et notamment son respect sans faille .Inutile d’avoir un bon code minier si on ne l’applique pas ou si on ne le respecte pas. Le respect et l’application de la teneur conformément aux articles mentionnés dans le code sont une autre paire de manches. Anarchie ou gabegies, quelle que soit leur forme, n’ont plus droit de cité ! L’Etat et les CTD, main dans la main, doivent conjuguer leurs efforts de manière à ce que le nouveau code puisse contribuer réellement à la relance du pays. La corruption, l’ennemi numéro un du respect et l’application effective de ce cadre légal, doit être traquée jusqu’à son dernier retranchement. Forces de l’ordre et les instances judiciaires se doivent de travailler de pair afin que le pays puisse jouir des avantages tangibles de la disposition d’un code minier. Anarchie, gabegie, gaspillage et vandalisme appartiennent désormais, du moins ce que l’on espère vivement, au passé révolu. En tout et pour tout, il appartient à tout le monde y compris notamment les concitoyens de veiller à l’application et au respect de ce nouveau code minier.
Ndrianaivo