Publié dans Politique

Université d’Antananarivo - Les retraités privés de pensions mensuelles

Publié le lundi, 15 mai 2023


Appel de détresse. Les employés de l’université d’Antananarivo à la retraite sont aux abois. Ils ne jouissent pas de leurs pensions. La cause en est le non-règlement des versements à la Caisse de retraites civiles et militaires (CRCM). Il s’agit de cotisations mensuelles des fonctionnaires de l’Etat dont les démembrements versent mensuellement au Trésor public.
Pour les retraités de l’université, celle-ci verse les montants correspondants sur la base des amputations mensuelles sur les salaires des agents fonctionnaires. Selon les désidératas, les versements ont été interrompus entre 2004 et 2016 et entre 2020 et juin 2022. Le paiement des salaires du personnel administratif et technique (PAT) en grève en aurait été la cause.
Sans le règlement de ces arriérés, le ministère de l’Economie et des Finances refuse le paiement des pensions des retraités concernés. « Nous sommes un peu moins de 150 à l’être. Certains sont déjà décédés si d’autres sont malades alors que la cherté de la vie grimpe du jour au lendemain », se plaint leur représentante.
Cheville ouvrière négligée
Ces pensionnaires ont effectué plus de 25 ans de bons et loyaux services. « Nous avons passé 30, 40 ans voire plus de vie à servir l’université », ajoute l’informatrice. En effet, ces retraités sont tous d’anciens membres du PAT de cet institut d’enseignement supérieur de l’Etat. Ils y ont joué des rôles fondamentaux. L’université ne peut rien faire sans le PAT. Il en est la cheville ouvrière.
Pour se faire entendre, les « oubliés » tiendront ce matin une manifestation sur l’esplanade d’Ambohitsaina. La Médiature recevra aussi leurs représentants dans la journée. « Depuis trois ans, nous avons demandé aux responsables de l’université et au ministère de considérer notre cas. Mais il n’y a pas de réponse satisfaisante jusqu’à maintenant », regrette la source.
La haute sphère de l’Etat a été mise au courant de la situation. Une lettre a été adressée au Bureau des doléances à la présidence de la République à Ambohitsorohitra. « Nous prions instamment le président Andry Rajoelina de résoudre notre problème. Nous lui demandons même de nous porter secours », insiste la retraitée.
Des années d’arriérés
Certes, les arriérés datent de 2004. Mais, continuité de l’Etat étant, les dirigeants successifs ont l’obligation de les régler à temps. Selon un responsable ministériel, l’Etat a toujours versé les subventions mais l’université en a décidé autrement. Le fonds de la CRSM aurait été utilisé pour payer les salaires du PAT en grève ou qui menace d’entrer en grève. Les retraités doivent donc attendre car ils ne sont plus en exercice. C’est injuste.
Dans ses interventions médiatiques, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Pr Elia Béatrice Assoumacou, évoque de temps à autre le problème des arriérés. Ceux-ci s’accumulent depuis des décennies, dit-elle. Son équipe et elle entreprennent d’y trouver des solutions. Mais les cumuls sont sûrement excessifs par rapport aux budgets annuels. Le règlement se fait donc par étape et de façon progressive.
M.R.

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Editorial

  • Signal fort (III) 
    Jean louis Andriamifidy bouscule ! Le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) secoue le « système établi » afin d’éveiller la conscience et l’âme des premiers responsables dont en premier lieu les parlementaires notamment ceux de Tsimbazaza pour enfin mettre le holà à la corruption et l’impunité. Sur ce point, le président du CSI ne s’est pas trompé d’adresse. Il sait très bien à quelle porte frapper. Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, en chair et en os, se présente devant les députés à la tribune de l’Assemblée nationale, leur demandant de prendre leurs responsabilités devant la nation. Concernant la lutte contre la corruption, il ne fallait jamais méconnaître qu’il existe deux catégories de corruption c’est-à-dire deux types de corrupteurs : le commun des mortels, les menus fretins et les membres du pouvoir à savoir élus parlementaires, anciens ministres ou en exercice, chefs d’institution anciens ou en…

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