Publié dans Politique

Autoroute Antananarivo-Toamasina - Les travaux se poursuivent…

Publié le mardi, 16 mai 2023

Evaluation environnementale en cours pour le premier tronçon qui relie Antananarivo et Anjozorobe, d’une longueur de 80 km. Sur place, les travaux continuent néanmoins. 

L’évaluation consiste, selon le décret 2004-167 du 3 février 2004, à vérifier si, dans son étude, le promoteur (du projet) a bien considéré les enjeux environnementaux et sociaux et s’il a proposé des mesures pour prévenir et/ou corriger les effets néfastes prévisibles de l’investissement sur l’environnement et si ces mesures sont suffisantes et appropriées. 

L’évaluation environnementale doit également prendre en compte toutes les autres dimensions de l’environnement telles qu’elles ressortent de la consultation du public concerné par le projet. L’évaluation mettra en relief que le projet soumis est celui du moindre impact, c’est-à-dire que les impacts anticipés pourraient être atténués et les impacts résiduels acceptables.

Face à la presse, le directeur général de l’Office national pour l’environnement (ONE), Rija Rakotoson, souligne que cet organisme dispose de 60 jours calendaires à partir du 12 mai, durée susceptible d’être rallongée de 10 jours pour chaque demande de compléments d’informations, pour statuer sur l’octroi ou non du permis environnemental (PE). L’obtention de celui-ci marque la mise en œuvre effective d’un projet d’envergure. Pour l’autoroute, un projet présidentiel, le démarrage effectif des grands travaux seront entamés après l’obtention du PE. C’est la loi qui le stipule. 

Scénarii

Dans la Commune d’Ambohitrolomahitsy, des travaux se poursuivent néanmoins en attendant. Ils concernent le pré-terrassement ou la mise en place de pistes d’accès des engins, d’après une source auprès du ministère en charge de la coordination du projet.

Ceci dit, en raison de l'évaluation environnementale en cours, des dispositions ont été prises sur place. Ainsi, toucher aux rizières est suspendu en attendant les consultations et la finalisation d'autres détails techniques. Notons que pour ce projet, l'étude d'impact environnemental actuellement évaluée par l'ONE a été bouclée en novembre 2022. 

En parallèle à l'évaluation, la ministre de l’Environnement et du Développement durable précise hier que, les responsables travaillent également, à élaborer le scenarii du tracé de l’autoroute. 

L’ONE est la locomotive de l’évaluation environnementale mais tous les départements et autres organismes concernés par le projet sont regroupés au sein du Comité technique d’évaluation ad hoc ou CTE. La loi impose la participation du public à l’évaluation environnementale. De ce fait, celui-ci est censé fournir des éléments nécessaires à la prise de décision. Son implication se fait soit par consultation sur place des documents soit par enquête publique soit par audience publique. C’est une phase de recueil des avis du public concerné par le projet.

Le projet « autoroute » est porté par la Présidence de la République. D’une longueur totale de 260 km jusqu’à Toamasina en passant par le nord du District de Moramanga, cette infrastructure part du nord de la ville d’Antananarivo. L’entreprise Samcrete Egypt Engineers and Contractors Sae s’occupe de sa construction.

Selon la procédure, le titulaire du marché doit, dans un premier temps, avoir procédé à l’Etude d’impact environnemental (EIE). Le bureau d’études BICO a réalisé ladite EIE dont le résultat est soumis à l’évaluation environnementale, enclenchée cette semaine, en vue de la délivrance du PE. Celui-ci sera accompagné du cahier de charges environnementales qui fera l’objet de suivi environnemental jusqu’à la fin de la durée de vie du projet.

 

La rédaction

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Editorial

  • Signal fort (III) 
    Jean louis Andriamifidy bouscule ! Le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) secoue le « système établi » afin d’éveiller la conscience et l’âme des premiers responsables dont en premier lieu les parlementaires notamment ceux de Tsimbazaza pour enfin mettre le holà à la corruption et l’impunité. Sur ce point, le président du CSI ne s’est pas trompé d’adresse. Il sait très bien à quelle porte frapper. Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, en chair et en os, se présente devant les députés à la tribune de l’Assemblée nationale, leur demandant de prendre leurs responsabilités devant la nation. Concernant la lutte contre la corruption, il ne fallait jamais méconnaître qu’il existe deux catégories de corruption c’est-à-dire deux types de corrupteurs : le commun des mortels, les menus fretins et les membres du pouvoir à savoir élus parlementaires, anciens ministres ou en exercice, chefs d’institution anciens ou en…

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