« L’objectif est d’assurer un traitement juste et équitable des investisseurs malagasy par rapport à leur investissement, tout en visant à harmoniser cette loi en matière d’investissement avec les autres textes déjà existants et qui régissent les différents secteurs d’activité à Madagascar. Puisque l’industrialisation du pays est un travail de longue haleine, cette loi va permettre de tracer une feuille de route sur la durée pour ne pas changer de cap à tout bout de champ », soutient le ministre de l’Industrie, du Commerce et de la Consommation. A travers ces quelques mots, ce dernier explique ainsi que l’Etat s’efforce de mettre en place un environnement propice aux entrepreneurs.
Standard international
La nouvelle loi sur les investissements permettra à Madagascar de s’aligner sur les standards internationaux en matière d’investissement. En effet, la refonte des textes régissant les investissements vise à instaurer un climat d’affaires attractif pour tout type d’investisseur, qu’il soit local ou étranger, à travers la garantie de sécurisation de ses investissements. La loi gardera malgré tout quelques détails de protection pour les investisseurs dont la protection des droits de propriété, la liberté de transfert et la stabilité.
Tout investisseur est notamment garanti contre toute mesure de nationalisation, d'expropriation ou de réquisition, sauf pour cause d'utilité publique légalement prévue, et cela, malgré la loi actuelle datant de 2007 et qui peine à répondre aux demandes des entrepreneurs. La prochaine étape passera par la consultation des sénateurs à Anosikely pour enfin concrétiser les projets de refonte proposés par le ministère de tutelle qui a déjà commencé à baliser les efforts allant dans ce sens. Il s’agit notamment de fixer les secteurs prioritaires pour les investissements dans le processus d’industrialisation. On citera entre autres l’agro-business, le textile, l’industrie de transformations minières, les huiles essentielles, les énergies renouvelables. A rappeler que ce projet de loi a été discuté depuis quatre ans avec les acteurs du secteur privé, les partenaires techniques et financiers, les bailleurs de fonds à l’instar de la Banque mondiale et l’Union européenne.
La Rédaction