La Logistique pétrolière SA (PLSA) prête main forte à l’Etat pour mettre fin au délestage. Il faut rester optimiste. Le délestage fait souffrir. Mais il est sur le point de déguerpir. C’est l’un des messages- clés du ministre de l’Energie et des Hydrocarbures, Solo Andriamanampisoa, hier à l’ouverture de la deuxième édition du Salon de l’électricité et des hydrocarbures qui se tient au Palais national de la Culture et des Sports à Mahamasina jusqu’à demain.
La solution au problème de ravitaillement en fuel lourd pour faire fonctionner les centrales thermiques de la JIRAMA est en cours. Antananarivo et ses environs ont besoin d’une moyenne journalière de 15 camions-citernes. Ces temps-ci, suite à un problème technique au port de Toamasina, seulement 5-6 camions-citernes ont été en activité.
Le déséquilibre ainsi créé a causé l’épuisement rapide des réserves, d’où l’impératif du délestage sur le Réseau interconnecté d’Antananarivo (RIA) et ailleurs qui fait râler les usagers. Mais la situation devrait connaître une nette amélioration à partir d’aujourd’hui ou demain, selon les dires du ministre.
Une dizaine de camions-citernes de la LPSA sont venus en renfort pour l’acheminement du fuel lourd à Antananarivo. Ces moyens de transport ont encore eu besoin de reconditionnement technique. Ceux de cette société sont faits pour le gasoil, l’essence et le pétrole. Leur préparation a donc pris des jours. Ils auraient dû entrer en route dès jeudi soir ou ce jour au plus tard, selon les précisions du haut responsable ministériel et le directeur général de la LPSA.
L’approvisionnement en électricité sur le RIA et dans le reste du pays devrait retourner à la normale à partir de ce week-end. Le ministre Solo Andriamanampisoa prévient quand même. Des coupures pourraient avoir lieu de temps à autre. « Les gens ont tendance à confondre coupure d’électricité et délestage. Les coupures sont impératives lorsqu’il y a des interventions à réaliser sur les infrastructures », souligne-t-il.
Une solution pragmatique au problème de délestage existe à portée de main. Les réservoirs d’eau de Tsiazompaniry et d’Antelomita sont d’un secours précieux à ce propos. Mais le Gouvernement s’est gardé de mettre les mains aux vannes. La raison en est toute simple. L’utilisation inopportune des stocks de ces barrages créera un autre problème encore plus grave que le délestage lui-même.
Si les réserves tarissent vite, Antananarivo et ses périphéries risquent d’être privées d’eau durant la saison sèche à partir du mois d’août. En théorie, la saison d’étiage précède la campagne électorale cette année. Toute prise de décision irréfléchie pourrait donc coûter cher à l’ensemble du processus électoral. Les zones concernées sont hautement stratégiques au plan électoral.
M.R.