Publié dans Politique

Agression militaire à Avaradoha - L'une des victimes succombe, deux mois après

Publié le mercredi, 19 juillet 2023

Rebondissement dans l’affaire concernant l’agression de trois clients d’un bar par des militaires, faits survenus le soir du 18 mai dernier à Avaradoha. De sources concordantes, l'un des civils agressés et qui répond au nom de Solo Sylver Rakoto a succombé des séquelles de ses blessures, mardi soir dernier. Hospitalisé depuis cette longue période pour divers et graves traumatismes, il aurait fait une hémorragie interne qui lui était donc fatale, du moins selon une source proche de la famille de la victime.

Pour l'heure, on ignore encore la réaction des proches de la victime, étant donné aussi que les six militaires ou désormais ex-militaires en cause sont déjà derrière les barreaux.

De son côté, le ministère de la Défense observe un silence de cathédrale. Hier, une source auprès dudit ministère a affirmé n'être pas encore au courant de cette triste nouvelle. Néanmoins, nous l'avons interrogé sur la position de l'armée devant ce nouveau développement de l'affaire. De savoir donc ce qui pourrait se produire à la suite de la mort de ce chef de famille, cette source militaire nous a répondu laconiquement : "Ainsi, la balle est donc dans le camp de la justice. A cette dernière de trancher sur l'affaire", explique cette source militaire.

Concernant l'éventuelle réaction de la famille du défunt, elle indique que tout dépendra encore donc d'elle-même. A celle-ci de décider de porter à nouveau l'affaire devant la justice ou non. Dans l'une de nos précédentes publications, en lien avec ce drame, nous avons expliqué que l’un des civils tabassés était dans un état grave. Son visage n’était plus que sang. Le ministère concerné a aidé la famille en prenant en charge les soins dont le scanner. De plus, il avait rassuré le public que l'état de la victime n'était pas à craindre.

Coups et blessures

Pour un bref rappel des faits, les militaires en cause avaient été jugés au tribunal de première instance d'Antananarivo, le 1er juin dernier. Ils sont accusés de coups et blessures volontaires, vol, violation de domicile, dégradation de biens publics, enfin menace et usage d'armes blanches. Durant le procès, la famille des victimes a demandé un dommage d’intérêt allant de un million ariary à 40 million ariary. Selon l’explication des militaires, deux d’entre eux n’ont pas participé à l’agression mais ils ont essayé de calmer la situation. Les six soldats, actuellement radiés des Forces armées, avaient été détachés de leurs bases respectives pour être affectés à l'hôpital militaire(HOMI) Soavinandriana. Alcoolisés, ces militaires se sont acharnés sur les civils de manière la plus brutale.  

Ce soir du mercredi 18 mai dernier, ce fut l’escalade verbale entre ces militaires en cause et les civils dans ce bar à Avaradoha, selon un témoin. La dispute a rendu les militaires furieux, au point qu’ils sortaient du bar pour se lancer aux trousses des civils avec qui ils se sont chamaillés. C’était dans ces circonstances que les soldats ont attrapé deux fugitifs. L’un, le réparateur de réfrigérateurs dénommé Sily a perdu connaissance sous les coups. L’un des militaires a dégainé sa ceinture pour commencer à frapper la victime au visage, avec, et ce, à plusieurs reprises, en dépit des implorations du malheureux. La victime a failli ne pas atteindre son domicile tant ses blessures étaient atroces. Quant à l’autre civil, les soldats l’ont emmené dans un autre endroit. Un agent de la JIRAMA, qui fut témoin à la scène, a voulu s’interposer. Mais les agents des Forces ivres l’ont menacé aussi. Les riverains ont appelé la Police et l’arrivée des éléments du commissariat du 3e Arrondissement a mis finalement fin à ces exactions des militaires.

 

Franck R. 

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Editorial

  • A la dérive !
    L’heure est grave. De fortes secousses ébranlent l’édifice. Le navire perd le cap et risque de chavirer. L’image répercutée n’est pas du tout encourageante ! Le message émis semble sonner le … glas ! Dans un pays empêtré dans les marécages des difficultés complexes avec un dénominateur commun la misère, les malheurs se bousculent au portillon. Madagasikara devient le point de rencontre des délits inimaginables parfois inhumains. Une jeune mère de 23 ans s’effectue un montage de film pornographique avec son propre fils, un petit garçon d’à peine cinq ans et propose le macabre film sur les réseaux sociaux. Evidemment, les amateurs de pédopornographie, des obsédés sexuels s’arrachent de ces obscènes produits. Pour une question de jalousie et surtout de vengeance, on a aucun scrupule de mettre en danger de mort plus d’une cinquantaine de concitoyens dont parmi eux des membres de la famille. Trente-deux personnes, jusque-là, ont trouvé la…

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