Publié dans Politique

Présidentielle 2023 - Une caution électorale encore trop faible ?

Publié le mercredi, 16 août 2023



A environ trois mois et demi de l’élection présidentielle, on s’achemine vers un nouveau record de candidatures. A ce stade, l’on recense une dizaine de candidats déclarés ou pressentis pour ce scrutin. Bien sûr, d’autres personnalités viendront vont se rajouter à la liste. Et bien entendu, un certain nombre d’entre eux abandonneront d’ici le 6 septembre, date de clôture de réception des dossiers de candidature ( période qui s’ouvrira d’ici une semaine jour pour jour le 23 août),  officiellement faute de parrainage, parce qu’ils auront rallié un autre candidat, etc.
Au rythme actuel, l’on s’attend de nouveau à ce qu’au moins une vingtaine de candidatures soient ainsi enregistrés auprès de la Haute Cour constitutionnelle. On ne devrait alors pas être très loin des chiffres enregistrés lors des précédents scrutins présidentiels.
Pour rappel, en novembre 2018, ils n’étaient pas moins de 36 à prétendre accéder au fauteuil de Président de la République au Palais d’Etat d’Iavoloha. 30 candidats ont obtenu moins de 1% voix soit environ 50.000 voix sur un total de 4,8 millions de vote, ceux que l’on appelle les « zérovirguliens », lors du premier tour de l’élection présidentielle. En 2013, 31 candidatures avaient été retenus par la Cour électorale spéciale à l’époque.  La moitié de ces prétendants à la magistrature suprême du pays n’ont pas atteint la barre de 1% à l’époque.
Iznogoud
En tout cas, il semble évident que rien ne semble pouvoir freiner l’ardeur de ceux qui, à l’image du célèbre personnage de bande dessinée le grand vizir Iznogoud, ambitionnent de devenir calife à la place du calife. Rien n’y fait, ni la peur du ridicule liée à la perspective de finir la compétition avec un score anecdotique et encore moins le coût – prohibitif pour le citoyen lambda – des cautions financières.
En effet, pour écarter les candidatures farfelues et éviter une débauche d’ambitions qui ne manqueraient pas de peser sur les finances publiques, les autorités ont décidé de mettre en place le principe du versement préalable d’une caution financière. Cette trouvaille n’a, jusque-là, pas réussi à infléchir la courbe des aspirants.
Remboursable uniquement à ceux qui recueillent 10% des suffrages exprimés, elle est passée de 20 millions d’ariary à 50 millions d’ariary, lors de la dernière présidentielle de 2018. Les autorités actuelles ont pris la décision radicale de quadrupler le montant de la caution qui s’élève aujourd’hui à 200 millions d’ariary, soit un peu moins de 40.000 euros. Soit 800 fois le salaire minimum.
Critiquée par l’Opposition, la réalité avec le nombre pléthorique de prétendants à Iavoloha attendus semble montrer qu’il en aurait peut-être fallu beaucoup plus, pour décourager ceux qui briguent le poste occupé actuellement par le Chef de l’Etat sortant, Andry Rajoelina, lui-même fortement pressenti pour être candidat à sa propre succession et grandissime favori à ce titre.
Lalaina A.

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Editorial

  • De la honte et du gâchis
    La messe est dite ! Tel un couperet, le verdict irrévocable et définitif est tombé. Les autorités suprêmes du football africain, la CAF, confirment la sentence : le Stade Barea n’est pas homologué. Le vin est tiré, il faut le boire ! Les Barea joueront ailleurs. La Fédération malagasy du football (FMF) doit choisir et soumettre incessamment aux instances continentales les stades où l’équipe nationale jouera ses prochains matchs.De la honte ! Du coup, le sentiment de souveraineté et de fierté autour du grand Stade Barea s’écroule comme un château de sable. Quelle a été la fierté de tous les Malagasy notamment les amoureux du ballon rond quand le pays s’est offert de ce « bijoux » sinon de ce « trésor ». Les épris du sport-roi de l’océan Indien à même du continent africain enviaient certainement le privilège des malagasy. Nos amis les Comoriens, les Seychellois, les Mauriciens et…

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