Publié dans Politique

Ambatoloana Manjakandriana - Des trafiquants de palissandre arrêtés et emprisonnés

Publié le mercredi, 20 septembre 2023


Zéro tolérance. Tel est le mot d’ordre du ministère de l’Environnement et du Développement durable (MEDD). L’équipe de la compagnie territoriale de la Gendarmerie de l’Imerina centrale fait sien ce crédo. Mardi, trois hommes ont été envoyés à la prison d’Antanimora pour avoir transporté illégalement des bois précieux.
Dimanche matin, les gendarmes du poste avancé d’Ambatolaona, Manjakandriana, a intercepté un véhicule Sprinter fourgon en provenance d’Alaotra-Mangoro. La fouille a permis de découvrir à bord un lot de 200 planches dont 116 pièces de bois de palissandre et 84 autres de bois ordinaires. Ces produits forestiers ont été bien camouflés sous des sacs de légumes.
Un homme âgé de 34 ans domicilié à Anjanahary, Antananarivo, et un autre âgé de 40 ans résidant à Ambatondrazaka ont été identifiés comme propriétaires désignés de ces marchandises. Tous les deux les ont convoyées. Le chauffeur, 45 ans, habite, lui aussi, à Antsahalava, Ambatondrazaka. Les gendarmes ont évidemment placé en garde à vue les trois compères pour le besoin de l’enquête. Les soldats de la loi ont aussi mis en fourrière le véhicule.
D’évidence, les présumés trafiquants de bois ont été dans l’impossibilité de présenter des documents valables. Le cantonnement des Eaux et Forêts de Manjakandriana, sous la direction régionale de l’Environnement et du Développement durable (DREDD) d’Analamanga, a prêté main-forte. Comme la procédure l’exige, les bois saisis ont été transportés au bureau de celle-ci à Nanisana, Antananarivo.
La majeure partie des produits forestiers écoulés sur le marché de la Capitale vient d’Alaotra-Mangoro où la section occidentale du corridor forestier Ankeniheny-Zahamena est prise d’assaut à longueur d’années. C’est une terre de prédilection des trafiquants de bois, ordinaires et précieux, et des défricheurs qui agissent souvent en toute impunité.
Chaque semaine, pour ne pas dire chaque jour, plusieurs centaines de pièces de bois et de sacs de charbon de bois illicites empruntent la RN44 sud (Ambatondrazaka-Moramanga) et la RN2 entre Moramanga et Antananarivo avant de parvenir à destination. Des fois, les manœuvres des malfaiteurs ont raison de la vigilance la Police de la route.
L’efficacité des gendarmes d’Ambatolaona, sous la férule du jeune capitaine Safidiniavo Toky Andriambeloniaina, commandant de la compagnie d’Imerina centrale, mérite quand même d’être mentionnée. Presque régulièrement, ils démasquent des infractions de tout acabit. Et ont aussi le mérite de ne jamais céder aux pressions et à l’interventionnisme.
Si toutes les Forces de l’ordre malagasy et le pouvoir dans son ensemble avaient agi de la même manière, il aurait été facile de lutter contre le trafic des ressources naturelles qui met en péril non seulement la richesse biologique du pays et cause des pertes économiques énormes mais également met en question la durabilité des patrimoines à léguer aux générations futures.
M.R.

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Editorial

  • Post – pillage
    Le redressement post-pillage s’organise. Une cellule du genre comité de pilotage se met en place pour étudier au cas par cas et évaluer le cas échéant les besoins en collaboration avec les représentants directs des « sinistrés ». Constatant les dégâts potentiellement dévastateurs et les ruines subies en un coup de vent par les opérateurs, le Gouvernement prend ses responsabilités. Dans les faits, l’Etat va agir en tant que facilitateur dans toutes les démarches auprès des banques ou autres institutions dispensatrices de crédit. Il (l’Etat) prendra en charge en totalité les intérêts bancaires. L’objectif étant de permettre aux opérateurs ou propriétaires victimes de vandale, de braquage ou de pillage de se remettre dans les meilleurs délais.

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