Publié dans Politique

Exclu de l’IRD et destitué de la présidence du Sénat - Jeudi noir pour Herimanana Razafimahefa

Publié le jeudi, 12 octobre 2023

Le président du Sénat Herimanana Razafimahefa a été exclu hier de la coalition Isika rehetra miaraka amin’i Andry Rajoelina. Il a ensuite été expulsé de son fauteuil de numéro Un de la Chambre haute du Parlement par ses pairs. Hier jeudi a été une journée noire pour Herimanana Razafimahefa.
Dans la matinée, il a été mis à l’écart de la coalition présidentielle IRD sous la bannière de laquelle il a été élu sénateur. Dans une déclaration, dans la matinée d’hier, le bureau politique de l’IRD annonce en effet lui retirer sa confiance. La plateforme politique lui reproche un non-respect du règlement intérieur et de la ligne de conduite. « Ces paroles et ses actes sont totalement contraires aux principes fondateurs de la coalition et surtout vont dans le sens de la provocation et des troubles », déclare l’IRD.
Un deuxième coup de semonce pour Herimanana Razafimahefa intervient à la mi-journée. Réunis en session extraordinaire, ses pairs au Sénat ont voté à l’unanimité sa destitution de son poste de président. 15 sénateurs sur les 18 que compte la Chambre haute du Parlement ont voté pour la résolution de destitution. 3 sénateurs n’ont donc pas pris part au vote, en l’occurrence Herimanana Razafimahefa et des deux sénateurs élus sous les couleurs du parti Malagasy Miara-Miainga (MMM), dont l’un était absent et l’autre est sorti de la salle.
La séance s’est tenue quelques instants après la cérémonie d’ouverture de la session extraordinaire au Palais de verre d’Anosikely qui avait été écourtée par le président du Sénat Herimanana Razafimahefa, évoquant une session « illégale ». Une session extraordinaire qui, pour rappel, a été demandée par 14 sénateurs et accordée par le Gouvernement collégial par le biais d’un décret de convocation. Les sénateurs majoritaires souhaitaient prendre des décisions contre leur président dont ils remettaient en cause l’état de santé mentale au vu de son inconstance.
Les sénateurs majoritaires font référence à la récente volte-face de Herimanana Razafimahefa qui avait annoncé, il y a un mois, qu’il renonce à assurer l’intérim du Président de la République avant d’opérer un virage à 360°. En début de semaine, il a en effet déposé une lettre auprès de la HCC indiquant être aujourd’hui prêt à assumer les fonctions de Chef de l’Etat, évoquant une histoire abracadabrante autour de menaces de mort, pour expliquer sa renonciation d’il y a un mois.
Démis de ses fonctions de président du Sénat, Herimanana Razafimahefa reste pour l’heure néanmoins sénateur. La question est de savoir si l’IRD compte le déloger également de la Chambre haute. La Constitution prévoit la possibilité d’une procédure de déchéance contre un sénateur qui dévie de la ligne de conduite de son groupe parlementaire. Hier, alors qu’il était encore président du Sénat, il a refusé d’installer officiellement le nouveau sénateur Richard Ravalomanana. Ce faisant, l’ancien président du Sénat a rajouté une nouvelle ligne aux charges retenues par l’IRD à son encontre. Ce refus peut être en effet interprété comme un rejet de sa part d’une décision du Président de la République sortant Andry Rajoelina qui a nommé le nouveau sénateur, et donc de l’IRD dont il est issu.
La rédaction

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Editorial

  • Traque aveugle (II) ?
    Nous revenons à la charge. Au risque d’être taxé d’entêté, il nous est impossible de ne pas revenir sur le thème précédent (« Traque aveugle » du 14 /11 /25) afin d’interpeller vivement ce que nous appelions, au final, de traque aveugle à l’encontre des entités de productions appartenant à des nationaux et laisser, non-inquiétés, certains ressortissants étrangers souvent naturalisés malagasy aux pratiques douteuses. Des voix commencent à s’élever et finissent par remonter en surface. Ces voix discordantes inondent la toile et dénoncent : « pourquoi s’acharne-t-on sur certains rares Gasy, capitaines d’industrie, en laissant « en paix » les … autres ! Suivez mes yeux ! Lors de la première édition de la « Traque aveugle » du 14 novembre 2025, on était amené à capter l’attention du public sur certaines opérations militaires, des fois, musclées qui sont en fait, de source avisée, des perquisitions officielles. On différencie difficilement…

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