Les Roland Ratsiraka et consorts sont complètement effacés et passent presque inaperçus. C’est en étant conscients de cette réalité sur terrain que Siteny Randrianasoloniaiko et ses députés ont claqué la porte du collectif pour effectuer leur propre propagande. Fortement critiquée de cette décision unilatérale et accusée d’avoir tenu le rôle d’espion dans le collectif des 10 candidats, l’équipe de Siteny se défend sur les réseaux sociaux. « Nous y étions non pas pour espionner mais en étant le sponsor » révèle un membre du staff de Siteny pour répondre aux accusations des internautes. Les autres candidats membres du collectif vont certainement prendre cette voie choisie par Siteny, vu l’approche de la date de l’élection présidentielle. En effet, à ce stade de la compétition, parler de boycott n'est plus pertinent, car les 13 candidats ont rempli toutes les formalités requises, y compris le paiement d'une caution de 200 millions d'ariary. Par ailleurs, que les récalcitrants fassent campagne ou non, l'élection présidentielle à la date fixée par la Haute Cour constitutionnelle aura lieu.
Dans ce contexte, même si les candidats du collectif n'ont pas officiellement fait campagne, ils restent présents sur le bulletin unique et font partie des 13 personnalités qui se présentent au choix des électeurs dans l’isoloir le jour du scrutin. Condamnés à aller de l’avant, l’entêtement risque de jouer un mauvais tour à certains candidats. Et une volte-face de Ravalomanana à la veille des élections en appelant ses partisans à aller aux urnes n’est pas à écarter. Lui qui sans bouger de la Capitale et de ses périphéries pourrait glaner des voix contrairement à ses compagnons de…rue qui deviendraient ainsi le dindon de la farce.
La rédaction