Publié dans Politique

Abus de fonction et corruption - Le gouverneur de Betsiboka et 12 Chinois à Antanimora

Publié le dimanche, 10 décembre 2023


Le gouverneur de la Région de Betsiboka passe ses premières nuits derrière les barreaux. Jean Roger Andrianjafinindrina était sur la sellette depuis quelques jours. Il est, depuis la fin de la semaine dernière, détenu à la maison centrale d’Antanimora. Plusieurs chefs d’inculpation pèsent contre le numéro un du gouvernorat de la Région de Betsiboka, toujours d’après nos informations. Il serait ainsi poursuivi pour corruption présumée, abus de fonction et  détournement d’usage de biens publics. Il en est de même pour une personne responsable des marchés publics.
Douze ressortissants chinois ont également été placés en détention provisoire, selon nos sources. Ces ressortissants étrangers sont accusés de corruption et de blanchiment de capitaux, selon nos sources.  L’affaire pour laquelle ils sont derrière les barreaux concernerait une exploitation dans la Commune de Marokoro, dans le District de Maevatanana, donc dans la Région de Betsiboka.
Même si elle est quasiment enclavée, cette petite Commune semble être un terrain de jeu de prédilection des auteurs d’activités illégales d’orpaillage.  Ainsi, récemment, le ministère des Mines a effectué une intervention pour mettre fin à une entreprise d’extraction d’or. La mission d’inspection a révélé que l’exploitation était entièrement en dehors du cadre légal. Les exploitants, à savoir les ressortissants chinois, ont été immédiatement interpellés.
Le gouverneur lui serait accusé notamment d’avoir mis à disposition des exploitants des engins appartenant à son gouvernorat donc appartenant à l’Etat. Des sources avancent que des employés de celui qui était déjà chef de Région sous le régime Rajaonarimampianina, auraient d’ailleurs manœuvré les engins sur terrain et ont été rémunérés d’ailleurs par les Chinois. Le conditionnel est ici de rigueur. En tout cas, le dossier aurait été transféré au Pôle anti-corruption des 67ha et les suspects présentés au juge après avoir été bouclé. Après audition des derniers, ils auraient ainsi été placés en détention provisoire à Antanimora en attendant leur procès.
La Rédaction

Fil infos

  • Hauts emplois de l’Etat - Pluie d’abrogations au ministère des Finances et celui de l’Education nationale  
  • UE- Madagascar - Vers un dégel des certains financements 
  • Actu-brèves
  • Réunion de l’OMC nationale à la Primature - Sécurité et stabilité au menu
  • Tentative de dissolution de la Fédération - Le football malgache en danger
  • Université d'Antsiranana - La paix restaurée
  • Sahara Marocain au Conseil de sécurité l’ONU - Victoire du Maroc et consécration de l’initiative d’autonomie dans le cadre de la souveraineté marocaine
  • Vie de la Nation - Madagascar, cobaye des politiciens
  • Perquisition au groupe Sodiat Talatamaty - Pillage et razzia sur des véhicules
  • Actu-brèves

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

A bout portant

AutoDiff