Publié dans Politique

Coopération - Modi invite Rajoelina pour une visite d’Etat en Inde

Publié le mercredi, 14 février 2024

La délégation malgache dirigée par le Président Andry Rajoelina poursuit sa participation au « World Governments Summit » à Dubaï, aux Emirats arabes unis. Parallèlement, le numéro un malgache enchaîne les rencontres bilatérales qui ont ouvert la voie à des coopérations stratégiques. Hier, le Président a rencontré le Premier ministre de l’Inde, Narendra Modi. Le renforcement de la coopération bilatérale entre la Grande île et le pays de Gandhi était au cœur des discussions. Dans cette optique, le chef du Gouvernement indien a invité le Chef de l’Etat pour une visite d’Etat en Inde. La dernière visite d’un Président malgache en terre indienne remonte aux années 1980. Cette invitation revêt donc un caractère hautement symbolique.

Plusieurs pistes de coopération ont été discutées, notamment le domaine de la promotion de l’économie bleue ainsi que la défense et la sécurité. Concernant ce deuxième volet, il rejoint la vision SAGAR (Security and growth for all in the region), le programme du gouvernement indien en matière d’économie bleue dans la région océan Indien. Dans cette optique, un financement de 100 millions de dollars, alloué par le gouvernement indien via l’Exim Bank India sera consacré au renforcement des équipements militaires. Cela inclut notamment les avions Dornier fabriqués en Inde ou encore les navires militaires qui, outre la lutte contre l’insécurité, pourront aussi servir dans la protection des frontières marines ou encore la lutte contre l’exploitation illicite des ressources marines de la Grande île. Une fois achetés, ces équipements seront montrés au peuple malgache lors de la célébration de la fête de l’indépendance, le 26 juin prochain.

Partenariat à multiples facettes 

Dans le domaine de l’agriculture, les deux hommes ont abordé la question liée à la production rizicole. Bien que Madagascar produise près de 4 millions de tonnes de riz, le pays doit encore importer près de 500 000 tonnes pour combler les besoins de la population. Le Premier ministre Indien a d’ores et déjà approuvé l’envoi de 50 000 tonnes de riz depuis l’Inde vers Madagascar. Une coopération durable dans le secteur agricole est également envisagée, tant à travers un partenariat avec le secteur public que privé, en vue de permettre à Madagascar d’atteindre l’autosuffisance alimentaire. Le Premier ministre Narendra Modi a évoqué les recherches de son pays portant sur le riz brun et le riz noir, qui sont des variétés de riz très nutritives. L’envoi d’experts indiens qui vont dispenser de formations à Madagascar a ainsi été abordé, tout comme le déplacement de chercheurs malgaches pour approfondir des connaissances en Inde.

L’Inde étant réputée pour son expertise dans la production de médicaments, le domaine de l’industrie pharmaceutique a été un des sujets de discussion au cours de la rencontre. La Grande île, déjà dotée de l’usine Pharmalagasy, aura besoin de l’appui de l’Inde afin de concrétiser l’ambition de produire localement des médicaments génériques. le Premier Ministre indien a montré sa volonté d’aider Madagascar, en mettant l’accent sur les techniques de médecines traditionnelles. Enfin, Narendra Modi a proposé l’aide de son pays en matière d’infrastructure numérique et publique. 

 

La Rédaction

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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