Publié dans Politique

Moramanga - Une association des malfaiteurs démasquée

Publié le mardi, 12 mars 2024


Un coup de filet réussi pour la Gendarmerie de Moramanga et d’Ambatondrazaka. De fil en aiguille, les limiers de ce Corps militaire sont parvenus à épingler des membres d’une association de malfaiteurs qui ont écumé tout le District de Moramanga depuis février. Hier, la compagnie territoriale de Moramanga a déféré au Tribunal de première instance un groupe de treize personnes dont trois femmes.
Les présumés ont participé à des attaques perpétrées dans des Communes comme Morarano- Gare, Ambohibary, Mandialaza, Anjiro, Lakato, Ambohidronono, Beforona… Les Districts de Brickaville et d’Anosibe Anala sont aussi tombés dans leur zone d’influence. Une bande a récemment frappé la Commune d’Andekaleka, Brickaville. La Police nationale a pu mettre la main sur dix des assaillants, tous en détention préventive.
Pour le District de Moramanga, tout s’est accéléré après l’arrestation d’une femme par la Gendarmerie d’Ambatondrazaka. La suspecte a été en effet un agent de renseignement pour les auteurs des délits et des crimes. Elle a indiqué le cachot de l’un d’entre eux dans la ville de Moramanga. Armé d’un fusil de chasse, le recherché a été arrêté avec un compère. « J’ai dirigé moi-même l’opération », affirme le capitaine Fias Razafimangasoa, commandant de compagnie de Moramanga.
Les langues ont alors continué à se délier. Les deux individus, à leur tour, ont indiqué les identités de leurs amis alors que la recherche active de renseignements fiables a poursuivi son petit bonhomme de chemin. C’est de la sorte que d’autres truands dont deux femmes sont tombés dans le filet des gendarmes. De fait, tous ont agi en réseau. Les tombeurs d’Andekaleka sont de la même association criminelle. « Ils se reconnaissent tous comme appartenant à une même organisation. Ils sont passés aux aveux », dit l’officier.
La poursuite de l’enquête a permis de mettre la main sur d’autres délinquants dont un couple de transporteurs, propriétaires d’un véhicule de marque Sprinter de couleur blanche saisi à Beforona. Selon les révélations du chauffeur, sa responsabilité a été de conduire les « missionnaires » aux zones cibles. « Plusieurs pièces d’identité et des documents falsifiés ont été trouvés sur lui et sa femme », confirme le capitaine Fias Razafimangasoa.
A part le fusil de chasse, un pistolet de fabrication locale, un pistolet jouet, des armes blanches, des plaquettes d’antibiotique, des téléphones et plusieurs autres biens dérobés à des villageois ont été découverts chez les hors-la-loi. Les uns viennent d’Analamanga et d’Alaotra si d’autres sont des natifs du Mangoro. Quelques-uns jouent le rôle de donneurs d’ordre et les autres sont des exécutants. C’est une bande organisée de fait. Des complices sont sûrement en cavale.
Les membres de l’association de malfaiteurs, en cours de démantèlement, ont commencé à faire parler d’eux durant la première moitié de février où des groupes violents ont nuitamment visité plusieurs villages pour y commettre des délits et des crimes. Leurs agissements ont même coûté la vie à un garçon de 13 ans à Ambohidray- Morarano Gare, entre autres.
L’angoisse des populations locales a été telle qu’une vaste opération militaire et policière a été lancée le 19 février. Outre les autorités civiles, plusieurs hauts responsables militaires et policiers, dont le colonel Théodule Ranaivoarison, commandant de la circonscription de la Gendarmerie de Toamasina, en personne se sont déplacés à Morarano- Gare à cette occasion. L’action stratégique porte ses fruits maintenant. Mais la traque continue toujours.
M.R.

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Editorial

  • A bannir !
    Ignoble, l’inceste aggravé par des allégations de viol et de sévices physiques et moraux n’en finit pas de secouer l’opinion. La semaine qui tire à sa fin a vu passer par presse interposée des actes barbares d’un père à l’encontre de ses propres enfants. Des actes à bannir. Un ancien footballeur, demi-célèbre et artiste local, aurait violé et parfois violenté sa propre fille pendant… dix-neuf ans. Toutefois, le terme « viol » devrait être saisi avec précaution. Des actes de viol sur sa propre progéniture 19 ans durant sans que la victime ne réagisse pour tenter de condamner le comportement abominable du père-auteur seraient… impossibles en soi. Il aurait dû y avoir un consentement tacite quelque part. D’ailleurs, des internautes et pas des moindres condamnent l’attitude de la… victime de son silence. Peut-être à des moments différents, elle aurait pu trouver ses comptes. Elle aurait pu soutirer certains profits !…

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