Publié dans Politique

Nouveau Gouvernement Ntsay Christian - Amputé de deux poids lourds

Publié le mardi, 16 juillet 2024


Le Premier ministre Christian Ntsay a été reconduit à son poste en fin de semaine dernière. La formation du nouveau Gouvernement est- elle actuellement mise en stand-by par le Président de la République, Andry Rajoelina, qui a décidé de se donner du temps pour réfléchir à la meilleure équipe possible. Une chose est néanmoins certaine : deux poids lourds du précédent Gouvernement seront exclus de l’équation.
 L’un de ces poids lourds est Justin Tokely. Ancien ministre au sein du dernier Gouvernement, il a été élu député à Sambava et a été nommé président de l’Assemblée nationale en fin de semaine dernière. Tokely, qui a occupé le poste de ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation de 2022 à 2024 avant de reprendre le ministère de l’Intérieur en janvier dernier, est l’une des figures clés du régime de Rajoelina. Son élection en tant que président de l’Assemblée nationale le place désormais dans une position de pouvoir législatif. Cela éloigne ainsi sa participation au Gouvernement.
Le second poids lourd est Edgard Razafindravahy, qui a été ministre de l’Industrialisation, du Commerce et de la Consommation dans le Gouvernement sortant. Avant-hier, il a été nommé secrétaire général de la Commission de l’océan Indien (COI), un poste prestigieux qui requiert une attention et un engagement total. Selon les statuts de la COI, le secrétaire général doit se consacrer entièrement à ses responsabilités pour garantir une gestion efficace et une représentation adéquate des intérêts de tous les membres. Cette exigence rend improbable le fait que celui qui a incarné la mise en œuvre du projet One district, One Factory (ODOF) puisse cumuler ce rôle avec une fonction ministérielle au sein du Gouvernement malgache.
La question de la reconduction des anciens ministres élus députés dans le nouveau Gouvernement se pose également. Parmi eux, Augustin Andriamananoro, ancien ministre de la Communication et de la Culture, et Fomendraza Haingo Elisette, ancienne ministre de la Population, ont tous deux été élus vice-présidents de l’Assemblée nationale, respectivement pour Antananarivo et Fianarantsoa. Leurs nouvelles fonctions au sein de l’Assemblée pourraient les éloigner des responsabilités gouvernementales, même si des exemples durant les précédentes législatures ont vu des vice-présidents de la Chambre basse aller au Gouvernement.
Marie Michelle Sahondrarimalala, ministre de l’Education nationale, Andriamanantena Razafiharison, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, et André Haja Resampa, ministre des Sports, élus députés font partie de ceux dont l’avenir au sein du Gouvernement est incertain, même s’ils ont plus de chances de retrouver leurs postes que le contraire.
Si ces députés-ministres ne sont pas reconduits, cela libérera plusieurs places importantes dans la nouvelle équipe gouvernementale, ouvrant la voie à de nouvelles nominations. Cette situation pourrait permettre au Président Andry Rajoelina de restructurer son Gouvernement en intégrant de nouvelles personnalités capables d’apporter un souffle nouveau à la politique du pays. Les défis à relever sont nombreux, et la formation d’un Gouvernement solide et cohérent sera cruciale pour aborder les questions économiques, sociales et politiques qui se posent à Madagascar.
La Rédaction


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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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