Publié dans Politique

« Génocide » d’Ambilomagôdro - Le spectre de Ravalomanana plane encore !

Publié le jeudi, 29 août 2024



Un quart de siècle après son ascension au titre de premier magistrat de la ville d’Antananarivo, Marc Ravalomanana veut rééditer son parcours. Pour l’homme fort du Tiako i Madagasikara, chaque opportunité est à saisir pour assouvir sa soif de vengeance et de pouvoir.
Cette tentative de retour de Marc Ravalomanana sur le devant de la scène réveille pourtant de mauvais souvenirs. Il faut dire que l’ancien Président était loin de briller en termes de pratiques pacifiques mais plutôt le contraire. En témoigne l’épisode sombre qui a plongé le village d’Ambilomagôdro, situé dans le Nord du pays, dans un véritable cauchemar.
Ambilomagôdro pleure encore ses morts
Ce fut un village entier qui a été décimé, quand la milice de Ravalomanana quitte les lieux. On ne parle plus d’affrontement, mais clairement d’un génocide. Les instructions étaient claires : tout mettre à feu et à sang, et raser sans distinguer civils et militaires !
Le hazalambo [ndlr : chasse aux porcs] s’est donc fait dans la plus grande cruauté, au grand profit de sieur Ravalomanana, qui a étendu les exécutions massives vers d’autres Régions, pour ne citer que Fianarantsoa durant la bataille d’Andohanatady. Pourquoi en parler ? Tout simplement par devoir de mémoire.
Regagner le pouvoir, quoi qu’il en coûte
S’il y a une chose qu’on ne pourra enlever à Marc Ravalomanana, c’est sa ténacité à revenir au-devant de la scène politique. Et pour cela, il n’a jamais manqué d’imagination. Il a bien essayé d’envoyer son épouse à la Mairie de Tana en 2015, mais ce fut un fiasco, tant pour Antananarivo que pour sa propre politique.
En 2023, après avoir mené ses petits copains en bateau dans les rues d’Antananarivo pour manifester contre les élections, il se lance dans une campagne de dernière minute, balayant au passage les Siteny et autres petits farfelus lui ayant servi pour délégitimer les élections aux yeux de la communauté internationale.
S’il fallait tout recommencer de cet épisode 2001-2002, il n’hésiterait pas un seul instant. Peu importe les pertes humaines, le désastre économique créé par une énième crise socio-politique : le Roi doit reprendre sa couronne. Et celui qui se dressera sur son chemin, il n’hésitera pas à l’éliminer, comme il a éliminé le village entier à Ambilomagôdro.

 

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Editorial

  • Consultation boudée
    La société civile, et les formations politiques, partenaires sociaux boudent l’appel pour consultation de la CENI. Dans la perspective d’une échéance électorale, il est d’usage pour la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de convier les partenaires sociaux à une consultation en vue d’échafauder ensemble ou d’améliorer les textes de la loi électorale. Un geste louable et encourageant de cette institution citoyenne d’impliquer les entités de la société civile et formations politiques dans la révision ou le recadrage des textes en vigueur. En effet, il faudra voir ensemble le pourtour des textes en jeu. S’il y a des améliorations à apporter, c’est le moment de le faire. Evidemment, l’objectif étant d’anticiper les solutions à d’éventuels litiges ou différends au moment ou après le scrutin. La CENI voulait prendre en amont les mesures nécessaires pour prévenir les problèmes. A Madagasikara, valable dans presque tous les pays d’Afrique, les élections restent toujours une…

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