Publié dans Politique

Elections communales à Antananarivo - La candidature de Ravalomanana définitivement rejetée

Publié le dimanche, 22 septembre 2024



C'est l'épilogue attendu mais redouté pour Marc Ravalomanana, l'ancien Président. Hier après-midi, le Tribunal administratif a tranché : Sa candidature à la Mairie d'Antananarivo ne sera pas enregistrée. Pour rappel, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) avait confirmé, en milieu de semaine dernière, que la candidature de Ravalomanana, rejetée préalablement par l’Organe de vérification et d’enregistrement des candidatures, était invalidée. Alarobia a motivé sa décision par l'absence d'un certificat de régularité fiscale.
Ce document, indispensable pour se présenter à cette élection, a été refusé à Ravalomanana, par la Direction générale des impôts, en raison de ses arriérés fiscaux impayés, qui se chiffrent à plus d’une centaine de milliards d’ariary. Arriérés que l’ex-numéro Un du pays s’est d’ailleurs engagé à régulariser dans une lettre d’engagement, selon une révélation faite par la ministre de l’Economie et des Finances, et dont l’existence, d’abord réfutée par les proches de Ravalomanana, a été finalement confirmée par la députée Maitre Hanitra Razafimanantsoa, puis par Ravalomanana himself, qui évoque, pince sans rire, avoir été obligé d’y procéder…
Par ailleurs pour Ravalomanana, il est régulier devant le fisc et que cette dernière devrait tourner ses regards vers TIKO. Il clame que ces obligations sont personnelles et individuelles. Une argumentation qui, à la lumière des faits, ressemble à une pirouette habile pour éluder la réalité. N'est-ce pas lui qui dirigeait, seul ou presque, ces entreprises, dont le célèbre TIKO ? A croire que la mauvaise foi est un art de vivre.
En tout cas, avec le rejet du Tribunal administratif du recours en annulation de la décision rendue par la CENI, les rêves d'un retour en grâce de Ravalomanana s'effondrent. Le tribunal a donc tranché, laissant le TIM dans l'embarras. La plateforme d'Opposition Firaisankina, qui espérait capitaliser sur le poids de Ravalomanana, devra maintenant réfléchir à sa stratégie. Une question s'impose alors : est-il temps de tourner la page et de penser à la relève ?
Il serait peut-être judicieux pour le TIM d'envisager de nouvelles figures, plus en phase avec les attentes des électeurs, plutôt que de se cramponner à une ancienne gloire dont le temps semble révolu. Les électeurs d'Antananarivo sont en quête de renouveau, et la politique spectacle de Ravalomanana ne suffit plus à les séduire. La route est désormais dégagée pour d'autres candidats, prêts à prendre le relais. Marc Ravalomanana, quant à lui, devra apprendre à composer avec ce rejet et à envisager d'autres voies. Les jeux sont faits, et le futur de la Mairie d'Antananarivo se dessine sans lui.
La Rédaction

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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