Publié dans Politique

Problèmes d'eau et d'électricité
 - Andry Rajoelina rassure la population


Publié le lundi, 30 septembre 2024


Les problèmes d'approvisionnement en eau et électricité de la JIRAMA à Madagascar ne sont plus un secret pour personne. Dans la Capitale, les robinets restent désespérément à sec dans de nombreux quartiers et les coupures d’électricité sont devenues monnaie courante. Face à cette situation, le Président Andry Rajoelina a pris la parole pour rassurer la population. Des solutions sont en marche, assure-t-il, lors d'une interview diffusée durant le journal télévisé de la TVM, hier soir. 
Parlant ainsi du manque d'eau qui est un problème critique à Antananarivo où la demande  (300 millions de litres) dépasse largement les capacités actuelles de production (200 millions de litres). Rajoelina a reconnu que la ville, avec ses trois millions d’habitants, n’est plus adaptée aux infrastructures existantes. Il a donc annoncé la mise en place d’un plan d’urgence pour répondre aux besoins immédiats, évoquant notamment une rencontre avec les responsables. Le Chef de l'Etat annonce aussi la nécessité par la JIRAMA de renforcer la distribution de l’eau par camions-citernes dans les quartiers les plus touchés.
Dans son intervention, le Président a aussi évoqué des mesures à plus long terme. Des projets de construction de nouveaux forages, la réhabilitation des anciens systèmes d’approvisionnement, et la modernisation de 78 kilomètres de canalisation sont en cours, avec l’appui de la Banque mondiale. Ces efforts visent à améliorer de manière durable l’accès à l’eau dans la Capitale.
Autre chantier
Outre la crise de l’eau, Madagascar fait face à une pénurie chronique d’électricité. La JIRAMA, la société nationale d’eau et d’électricité, est en grande difficulté financière, accumulant les pertes. Pour chaque kilowattheure produit, la société perd de l’argent, un problème que le Gouvernement entend résoudre par des réformes structurelles, rappelle le Président qui mise sur les énergies renouvelables pour sortir de cette impasse. Il a ainsi annoncé que d’ici 2024, 250 MW d’énergie solaire seront produits, réduisant la dépendance du pays aux coûteuses centrales thermiques. En parallèle, des discussions sont en cours avec des investisseurs pour développer de nouvelles infrastructures énergétiques plus propres.
En attendant la concrétisation de ces projets ambitieux, le Gouvernement doit faire face à une réalité urgente. L’option des énergies renouvelables nécessitant plusieurs années pour se concrétiser, les solutions temporaires comme l’usage intensif de centrales thermiques continueront d’être appliquées pour garantir un minimum de service.
Ainsi, le Chef de l’Etat a annoncé que deux turbines supplémentaires de la centrale thermique de Mandroseza, située à Antananarivo, seraient mises en service pour faire face aux pics de consommation, particulièrement entre 17h et 21h.
Une solution qui a un coût : une seule turbine de Mandroseza consomme environ 40 000 litres de fuel toutes les quatre heures, soit un budget astronomique de 200 millions d’ariary par jour si elle fonctionne à plein régime. L’Etat est donc contraint de subventionner massivement la JIRAMA pour pallier cette dépendance aux énergies fossiles, avec des pertes financières qui pourraient atteindre 250 millions de dollars par an.
Le Président Rajoelina en est conscient et a clairement indiqué que cette situation ne peut perdurer. Pour lui, ces efforts doivent être perçus comme un « mal nécessaire » pour assurer un minimum d’approvisionnement en électricité en attendant la mise en place des projets plus durables comme les centrales hydroélectriques de Sahofika et Volobe. A plus long terme, l'objectif est de sortir Madagascar de sa dépendance aux carburants coûteux et polluants, tout en assurant la stabilité énergétique du pays.


L.A.

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Editorial

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    En panne d’une réelle volonté politique, la lutte contre la corruption fait du surplace à Madagasikara.Un décalage flagrant s’interpose entre ce qui a été dit et ce qui est fait ! Le pays stagne. Les Indices de perception de la corruption (IPC) éprouvent les peines du monde d’évoluer vers le sens du positif. Plutôt, ils reculent. Quid d’une volonté politique pour cerner ce « mal », la corruption, qui sape le fondement de l’essor de l’économie nationale.Créé le 17 décembre 2004, le Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO) fête ses 20 ans d’existence. Immédiatement, la question qui surgit : « quel bilan ? » BIANCO, de par son nom, ambitionne de combattre la corruption à Madagasikara. Après 20 ans, où en sommes-nous ?D’un avis généralement partagé, on hésite. Ecartelée entre une appréciation tranchée de réussite et d’un constat amer d’échec, l’opinion publique vague à l’âme. Le bilan mitigé semble dominer la partie.…

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