Publié dans Politique

Problèmes d'électricité - Une « urgence nationale » déclare le Président Rajoelina

Publié le vendredi, 18 octobre 2024

Madagascar fait face à des défis majeurs en matière d'accès à l'eau et l'électricité, et le Président Andry Rajoelina entend bien en faire une priorité nationale. Après avoir résolu une partie du casse-tête de l’approvisionnement en eau dans la Capitale, Antananarivo, il s’attaque désormais à un autre problème de taille : la crise de l’électricité.
Hier matin, au Palais d'Iavoloha, une réunion s'est ainsi tenue avec la Banque mondiale, représentée par Atou Seck, en présence du ministre de l’Énergie, Jean-Baptiste Olivier, et du directeur général de la JIRAMA, Ron Weiss. Le Président y a lancé un appel fort en qualifiant la situation d'« urgence nationale ». L’objectif est d’accélérer les projets pour sortir le pays du marasme énergétique qui l’entrave depuis des années.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : chaque année, l'Etat malgache doit injecter 250 millions de dollars dans la JIRAMA, pour maintenir à flot cette société. Une somme colossale qui pèse autant que le budget alloué aux investissements publics dans d'autres secteurs. Pour l'année 2025, 252 millions de dollars seront alloués aux différents ministères. Si les problèmes d'électricité venaient à être résolus, ces fonds pourraient être redirigés vers d'autres projets de développement, calcule Rajoelina.
Hybridation
Pour le Chef de l’Etat, il est donc impératif de débloquer les projets en cours et de lever les obstacles bureaucratiques qui freinent leur exécution. Deux projets financés par la Banque mondiale ont été au cœur des discussions : le projet LEAD (Développement à moindre coût de l’accès aux services électriques) et le projet DECIM (Connectivité numérique et énergétique pour l’inclusion à Madagascar).
Avec le projet LEAD, Madagascar ambitionne de réduire drastiquement le nombre de foyers sans électricité. Aujourd'hui, 70% des Malgaches n’ont pas accès au réseau électrique de la JIRAMA. Inclus dans ce projet, le programme « Branchement Mora », vise la réalisation de 200 000 branchements, dont 40 000 ont été déjà effectués. Le projet inclut également la distribution de 440 000 kits solaires.
Le projet DECIM, quant à lui, prévoit d’en distribuer 800 000 de plus. En tout, ce sont plus d’un million de kits solaires qui seront mis à disposition, permettant aux familles d’éviter le recours aux lampes à pétrole. Ce projet inclut également une composante d'hybridation des centrales thermiques, en y intégrant des centrales solaires. Cela permettrait de réduire la dépendance du pays aux énergies fossiles, tout en modernisant les infrastructures électriques, notamment celles de la Capitale.
Des sous-stations vieilles de plusieurs décennies, situées à Ambohimanambola, Anosizato, Ambodivona et Antanandrano, seront rénovées pour améliorer la qualité du service. Ces améliorations visent non seulement à alimenter les foyers, mais aussi à garantir un meilleur fonctionnement des services publics, des écoles et des centres de santé.
L.A.




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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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