A 63 ans, Razafindravahy est reconnu comme un homme d'affaires aguerri et homme politique chevronné, ayant été soutenu par le Conseil des ministres des cinq pays membres : Maurice, les Comores, les Seychelles, Madagascar et la France (La Réunion). Le parcours de l’homme continue donc à progresser. Il convient de rappeler qu’il a été nommé à la tête de la Commune urbaine d’Antananarivo entre 2009 et 2013. Dans ce cadre, il joue un rôle clé dans le régime de transition mis en place par Andry Rajoelina, dont il devient tout naturellement le ministre de l’Industrialisation, du Commerce et de la Consommation de 2021 à 2024. De plus, au niveau national, lors de la dernière élection communale, son parti a réussi à placer 36 maires.

Défis à venir

Une des principales tâches qui attend le nouveau secrétaire général sera la préparation et le succès du 5e Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la COI, prévu à Nosy Be en février 2025. Ce sommet, axé sur « la sécurité et la souveraineté alimentaires de l’océan Indien », est en parfaite adéquation avec les objectifs nationaux malagasy et répond aux enjeux régionaux. Sous la direction d’Edgar Razafindravahy, Madagascar affiche une ambition claire : redevenir le grenier de l’océan Indien. D’ailleurs, dans son discours d'investiture du 30 septembre dernier, Edgar Razafindravahy a clairement établi la sécurité alimentaire comme priorité de son mandat. Il a annoncé l'installation de nouvelles filières régionales de production, soulignant l'importance de la coopération entre les Etats membres pour atteindre cet objectif. L'organisation de ce sommet renforcera également la visibilité internationale de la Grande île, un défi que Razafindravahy est bien déterminé à relever.

Nikki Razaf