Publié dans Politique

Flambée des prix du riz - L’Etat s’attaque aux spéculateurs

Publié le mercredi, 08 janvier 2025

Comme annoncé, le premier Conseil des ministres de cette année 2025 a été diffusé en direct sur la chaîne nationale, hier, depuis le Palais d’Etat d’Iavoloha. Les grands problèmes qui figurent en tête des préoccupations quotidiennes des Malagasy ont été inscrits à l’ordre du jour.  La flambée des prix du riz, les problèmes d’énergie, et les trafics de ressources minières ont été parmi les premiers sujets abordés par les membres de l’Exécutif.
Concernant l’aliment de base des Malagasy, le ministre de l’Industrie et du Commerce, David Ralambofiringa a, d’emblée, déclaré que la production rizicole est suffisant avant la prochaine récolte prévue au mois d’avril. Pourtant, l’on constate actuellement une hausse incessante des prix du riz issu de la production locale sans raison apparente. Le riz consommé dans le pays provient, d’une part, de la production locale et d’autre part, de l’importation.
Les prix varient selon les régions mais ne sont pas pour autant moins élevés, allant de 850 à 1200 ariary le kapoaka, soit entre 2900 à 4200 ariary le kilo. Du jamais vu. Au terme de contrôles de la structure des prix, le ministère a constaté que le coût du riz issu de la production locale ne devrait dépasser les 1000 ariary le kapoaka (3500 ariary le kilo), tandis que le riz importé ne devrait coûter plus de 800 ariary le kapoaka (2800 ariary le kilo).
Haro sur la corruption
Pour sa part, le Premier ministre, Christian Ntsay a vigoureusement dénoncé les cas de corruption impliquant des responsables rattachés au ministère de tutelle au niveau régional et qui sont en charge du contrôle des stocks de riz. Il a rappelé que des lois concernant l’état des stocks sont en vigueur et des mesures sévères doivent être appliquées contre ces responsables qui manquent à leur devoir.
Dans le contexte national, le Président Andry Rajoelina a souligné qu’une hausse de la production rizicole a été enregistrée ces dernières années. Par conséquent, le budget alloué à l’importation de riz a baissé de manière conséquente. La flambée actuelle des prix du riz est donc anormale. Le Chef de l’Etat s’est interrogé sur les personnes qui contrôlent les prix du riz. Il a également donné des instructions afin de lutter contre les actions de profiteurs qui s’adonnent à la spéculation au détriment des consommateurs.
Enfin, le Président a réitéré les consignes fermes afin de « stabiliser le prix du riz importé à 750 ariary le kapoaka d’ici un mois et demi au plus tard ». Il a également appelé le ministre à prendre les mesures nécessaires afin d’établir une marge de bénéfices sur les prix du riz.
Sandra R.

Fil infos

  • Autoroute Tana–Toamasina - Le projet en suspens
  • Actu-brèves
  • Gouvernement - Un mois après, des ministres encore méconnus
  • Futures élections - Mise en place d’un nouveau cadre juridique électoral inclusif et consensuel
  • Déstabilisation supposée de la Refondation de la République - Silence total !
  • Actu-brèves
  • Vie de la Nation - Le Cardinal Tsarahazana dénonce un « christianisme de façade »
  • Actu-brèves
  • « Perquisition » avec violence - Les parents d’une haute conseillère Constitutionnelle torturés
  • Enseignement supérieur - Tolérance zéro réaffirmée face aux abus sexuels

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Que d’un raccourci !
    On n’en finit … jamais d’épiloguer sur la galère que la Société nationale d’eau et électricité fait subir aux pauvres et impuissants abonnés. Il n’y a pas un jour ou une nuit sans que la JIRAMA fasse la sienne. D’après les constats quotidiens de tous, les délestages et les coupures se durcissent au fil du temps. Sur le Réseau interconnecté d’Antananarivo (RIA), c’est le gala ininterrompu des coupes et des arrêts des machines et appareils ménagers. Ampoules, frigos et autres machines délicates risquent fort d’être endommagées. Au beau milieu du souper, en pleine concentration d’une séance de film, en plein travail dans les ateliers de soudure, en pleine coupe de cheveux ou brushing dans les salons de coiffure, en pleine concentration d’un travail de connexion dans un cybercafé, etc. les coupures intempestives du courant gâchent tout ! La vie quotidienne, de jour comme de nuit, des usagers de la JIRAMA…

A bout portant

AutoDiff