Publié dans Politique

Sécurité maritime dans l’océan Indien - Un séminaire de cinq jours à Antananarivo

Publié le lundi, 24 février 2025

Le Centre d’études stratégiques de l’Afrique (CESA) a lancé, hier à Antananarivo, un séminaire de cinq jours sur la sécurité maritime avec des représentants de dix pays de la région de l’océan Indien occidental pour discuter de la coordination régionale afin de lutter contre la criminalité transnationale organisée en mer.

L’ambassadrice des Etats-Unis à Madagascar et auprès de l’Union des Comores, Claire Pierangelo, l’ambassadeur Robert Scott, adjoint au commandant pour l’engagement civil et militaire du commandement des Etats-Unis pour l’Afrique (USAFRICOM), et le Dr Assis Malaquias, doyen académique du Centre d’études stratégiques de l’Afrique, ont été rejoints par le ministre malagasy de la Pêche et de l’Economie bleue, Paubert Mahatante, lors de la cérémonie d’ouverture.

L’ambassadrice américaine a réitéré l’importance fondamentale de la sécurité maritime et a déclaré : « Ce n’est que par nos efforts collectifs, le partage de renseignements et des actions coordonnées que nous pourrons protéger nos eaux, assurer la sécurité de nos populations et garantir la prospérité et la stabilité de nos pays et de notre région ».

Au cours des cinq jours, cinquante officiers et responsables chargés de la sécurité maritime issus des dix pays de l’océan Indien occidental ainsi que des organisations régionales, internationales et des ONG, discuteront des mécanismes visant à améliorer l’interopérabilité et à élaborer une Stratégie régionale de sécurité maritime dans le cadre du Code de conduite de Djibouti (DCoC). Ils travailleront également à la conception de structures nationales et régionales pour faire face aux défis de la sécurité maritime. Les discussions porteront sur la lutte contre la criminalité transnationale organisée en mer, la justice maritime et la stratégie et la coopération maritime régionale.

Les anciens élèves du CESA et les experts en sécurité maritime des Etats de l’océan Indien occidental ont récemment convenu que la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN) et la criminalité transnationale organisée constituent les principales menaces pour la sécurité maritime dans la région, soulignant les liens de plus en plus étroits entre ces défis.

Créé en 1999, le CESA est une institution académique au sein du département de la Défense des Etats-Unis, établie et financée par le Congrès américain pour l’étude des questions de sécurité en Afrique. Il sert de forum pour la recherche bilatérale et multilatérale, la communication, la formation et l’échange d’idées entre participants militaires et civils, et vise à améliorer la sécurité des citoyens en renforçant l’efficacité et la responsabilité des institutions africaines. Madagascar compte environ 50 anciens élèves du CESA dont des professionnels du secteur de la sécurité, des dirigeants politiques, des universitaires, des représentants de la société civile et d’autres figures influentes. La branche malagasy, une initiative conjointe du CESA et du Centre d’études stratégiques Asie-Pacifique, a été créée en 2006 et compte 192 membres. Outre le pays hôte, les Comores, le Djibouti, le Kenya, l’île Maurice, le Mozambique, les Seychelles, la Somalie, l’Afrique du Sud et la Tanzanie participent au séminaire en cours.

Recueillis par M.R.

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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