Publié dans Politique

Utilisation des réseaux sociaux - Nul n'est censé ignorer la loi

Publié le mardi, 18 mars 2025

Une vidéo choquante circule ces dernières 24 heures sur les réseaux sociaux. Les images montrent une jeune femme malgache connue ayant des relations intimes avec deux hommes. La scène montre la jeune femme visiblement groggy, ce qui laisse planer des doutes sur son état au moment des faits. Si la question du consentement est posée, pour beaucoup, il s’agit d’un viol.

Ce qui rend cette affaire encore plus révoltante, c’est que l’un des hommes protagonistes a pris soin de filmer l’incident et de le diffuser largement. La vidéo a été partagée dans des messages privés sur Facebook, touchant un large public. Les visages des deux hommes ne sont toutefois pas visibles.

Mais des photos des suspects présumés circulent depuis hier soir. Il semble même que l’un des deux hommes apparaisse dans une autre vidéo, de même nature, avec la même jeune femme, qui a également été partagée dans les messageries des utilisateurs malgaches dudit réseau social. 

La vidéo n’a pas laissé insensible. Même si nul n’est censé ignorer la loi, le ministère de la Communication et de la Culture a réagi en rappelant que la diffusion de telles vidéos sans le consentement de la personne concernée constitue une atteinte à la vie privée et peut entraîner des sanctions pénales, notamment en vertu des lois sur la cybercriminalité. La diffusion, mais aussi la simple possession et le partage de ce genre de contenu, est illégale. L’infraction ici est claire. 

Cependant, à ce jour, il n’est pas certain qu’une plainte ait été déposée, ni si les autorités ont entrepris des démarches pour identifier et poursuivre les responsables. La situation est d’autant plus préoccupante qu’une partie des internautes ayant partagé la vidéo a contribué à la propagation de cette atteinte à la dignité de la victime, sans prendre conscience des implications légales de leurs actions.

Ce n’est pas la première fois que des photos où vidéos pareilles sont diffusées sur ce réseau social ces dernières années. Beaucoup se rappellent encore de la divulgation de photos intimes d’une ancienne députée ou encore plus récemment déjà une vidéo intime d’une jeune artiste. La loi sur la cybercriminalité est en place pour prévenir ces abus, mais il est évident que sa mise en œuvre doit être renforcée. Les réseaux sociaux ne doivent pas devenir un terrain de jeu pour des actes de violence et d’humiliation publique.

La Rédaction

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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