Publié dans Politique

Entrée de la Covid-19 à Madagascar - C’était il y a cinq ans…

Publié le mercredi, 19 mars 2025

En décembre 2019, les gros titres internationaux ont commencé à signaler des cas d’une maladie semblable à une pneumonie dans la ville de Wuhan, en Chine. La maladie a été identifiée comme un nouveau coronavirus par les responsables de la santé publique en Chine début janvier et s'est rapidement propagée dans différents pays. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a désigné le Covid-19 comme une pandémie mondiale le 11 mars 2020. 

Les Malgaches ont appris dans la foulée que le virus qui se propageait dans le monde entier était arrivé à leur porte. Les trois premiers cas malgaches sont ensuite confirmés, il y a cinq ans exactement, jour pour jour, le 20 mars 2020 à Madagascar. Le Président Rajoelina a déclaré l'état d'urgence à l'échelle nationale ce jour-là. A partir de là, les choses ont progressé à une vitesse fulgurante. Une nouvelle réalité a commencé à prendre forme. 

Le port du masque, le lavage systématique des mains, la distanciation sociale et le télétravail, si possible, ont été imposés. De plus en plus d'événements ont été annulés, et même les réunions de famille ont été scrutées à la loupe, et les déplacements entre les régions ont été limités lorsqu'ils n'ont pas été interdits. De même, les frontières aériennes et maritimes du pays ont longtemps été fermées. Les confinements partiel ou total se sont succédé au même titre que les déconfinements. 

Des confinements et des mesures barrières qui ont été difficiles à appliquer en règle générale à cause de la pression sociale et du contexte économique. A Madagascar, comme de nombreux pays en voie de développement, les gens vont chercher de quoi se nourrir et vivent au jour le jour.  Cette situation a sans doute contribué à ce que la pandémie ne soit pas plus rapidement endiguée dans le pays. 

Comme de nombreux pays dans le monde, Madagascar a ainsi subi de plein fouet les différentes vagues de la pandémie. Même si le taux d'hospitalisations et de décès par habitant à ces époques n'étaient pas comparables à d'autres pays dans le monde et même dans la région, au plus fort de la pandémie, les hôpitaux d’Antananarivo, principal foyer de l'épidémie, ont été saturés.

Les patients atteints de Covid-19 ont afflué et les lits ont manqué. De même que les équipements tels que les concentrateurs et les bouteilles d'oxygène...Outre les écoles et les CSB2 réquisitionnés, des Centres de traitement Covid-19, où la mort côtoyait l'espoir, ont été ouverts.

Outre les interventions régulières des autorités, dont le Président de la République Andry Rajoelina en particulier, les explications et les statistiques communiquées quotidiennement à la télé et la radio par la porte-parole officielle du Centre de Commandement opérationnel (CCO) dans la lutte contre le Covid-19, Professeur Vololontiana Hanta Marie Danielle, étaient devenus bon gré mal gré un rendez-vous incontournable pour les Malgaches. 

La découverte du Covid-Organics, remède traditionnel amélioré contre le Covid, principalement constitué de l’Artemisia, mis au point par les chercheurs de l'IMRA, a donné de l'espoir à de nombreux malgaches dans la lutte contre cette pandémie. Puis il y a eu d'autres remèdes traditionnels comme l'ED1 etc., avant plus tard l'arrivée des vaccins. 

La pandémie a entraîné dans son sillage des artistes, des députés, des religieux des simples gens. Un demi-millier de malgaches serait mort des suites du Covid-19 sur les 70.000 cas officiellement dépistées. L’état d’urgence sanitaire a entraîné l’arrêt de la plupart des activités quotidiennes des agents économiques dans les principales villes économiques du pays. Cela a causé des impacts négatifs sur l’économie et le tourisme en particulier qui continue jusqu'à aujourd'hui de panser ses plaies. 

Alors que l'OMS a mis fin à l'urgence de santé publique liée au Covid-19 en 2023, la pandémie avait entraîné plusieurs effets à long terme tant pour les patients, les familles, la société et l'Etat, en général.  Aujourd'hui, cinq ans après l'arrivée du virus, une grande partie du pays, comme le reste du monde, a surmonté la pandémie et la vie a repris son cours normal. L'obligation du port du masque, imposé aux élèves de certains établissements scolaires lors d'épidémie de grippe, est aujourd'hui l'un des seuls rappels de cette pandémie du Covid-19 qui a fait irruption dans le quotidien des gens du monde entier, et Madagascar n'y fait pas exception.

 

Lalaina A. 

 

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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