Les autorités militaires ne sont pas restées les bras croisés à la suite des allégations proférées par un officier supérieur par voie de publication en ligne sous forme de vidéos diffusées en boucle ce week-end. Sans attendre longtemps, des hauts responsables du ministère des Forces armées (MFA) ont apporté des clarifications par rapport aux accusations, sur fond de diffamation publique, lancées par le colonel Patrick Rakotomamonjy au sujet de la vie de l’Hôpital militaire de Soavinandriana ou HOMI dont il est le Directeur technique adjoint (DTA).
Devant la presse, le vice-amiral Bemarivo Jeannot Assany, secrétaire général (SG) du ministère, aux côtés du directeur général du centre hospitalier, avec ses proches collaborateurs, a mis l’accent sur les « i ». Selon l’officier général, le SG, l’une des cibles principales de l’officier supérieur, est nommé président du conseil d’administration de l’HOMI
en vertu de cette qualité et non en son nom personnel. Cet organe se réunit au moins quatre fois par an et de hauts responsables, dont l’accusateur lui-même, assistent et participent régulièrement à ses sessions.
L’amiral Assany est issu de la huitième promotion du peloton spécial à l’Académie militaire si le directeur général de l’hôpital en fait partie de la promotion ultérieure. Les deux officiers ne sont pas donc de la même promotion. De plus, le DTA n’a jamais été démis de sa fonction. Il ne s’est jamais présenté à son poste depuis son audition par la Gendarmerie de laquelle il a réussi à s’extirper. Un avis de recherche est sorti à l’encontre de l’officier en cavale.
Selon des précisions, la santé financière de l’hôpital litigieux a connu une embellie depuis mars 2023, date à laquelle l’actuel directeur général a pris en main son administration. Cette amélioration est surtout due à l’utilisation d’un nouveau logiciel de gestion des entrées à la cession. L’hôpital s’est aussi doté d’un nouveau scanner à l’époque, ce qui a permis d’améliorer son revenu. Le mois de septembre de la même année, le colonel Rakotomamonjy a été désigné à son poste de DTA.
Quant à la somme de 400 millions d’ariary correspondant à la cotisation pour la retraite de la caisse militaire, mais qui aurait été détournée selon le colonel, la participation des intéressés est directement tirée de leurs salaires et c’est au agent comptable de verser leurs dus au ministère de l’Economie et des Finances et non à la contribution directe. Les vagues de contamination liées à la pandémie à coronavirus en 2021-2022 ont perturbé le mécanisme qui se rétablira incessamment.
En outre, l’HOMI jouit d’une autonomie financière. Son budget est voté à main levée au sein de son conseil d’administration. Il ne peut être exécuté sans cette approbation. Dans la même foulée, l’hôpital tisse un lien professionnel avec la société Salama pour ses approvisionnements en intrants médicaux. Tous les autres hôpitaux du pays en font autant.
Les hauts responsables militaires qui sont sortis de leur silence, à la suite des dénonciations pour le moins calomnieuses, ont aussi remarqué qu’aucune évacuation sanitaire de l’HOMI à la polyclinique d’Ilafy n’a eu lieu. Le seul cas de cette espèce a concerné un expatrié fonctionnaire de la société Tozzi Green. Comme le traitement du patient a nécessité une coronarographie, il y a été référé pour cet examen médical. Puis, il a été autorisé à retourner chez lui.
Le MFA a dit que toutes les personnes victimes des allégations émanant de la bouche de l’officier supérieur dans les vidéos diffusées sur les réseaux sociaux ont l’intention de porter plainte contre l’intéressé, et ce, indépendamment de celle du ministère lui-même.
La rédaction