Publié dans Politique

Affaire Hôpital militaire de Soavinandriana - Démenti formel des autorités militaires

Publié le dimanche, 04 mai 2025

Les autorités militaires ne sont pas restées les bras croisés à la suite des allégations proférées par un officier supérieur par voie de publication en ligne sous forme de vidéos diffusées en boucle ce week-end. Sans attendre longtemps, des hauts responsables du ministère des Forces armées (MFA) ont apporté des clarifications par rapport aux accusations, sur fond de diffamation publique, lancées par le colonel Patrick Rakotomamonjy au sujet de la vie de l’Hôpital militaire de Soavinandriana ou HOMI dont il est le Directeur technique adjoint (DTA).

Devant la presse, le vice-amiral Bemarivo Jeannot Assany, secrétaire général (SG) du ministère, aux côtés du directeur général du centre hospitalier, avec ses proches collaborateurs, a mis l’accent sur les « i ». Selon l’officier général, le SG, l’une des cibles principales de l’officier supérieur, est nommé président du conseil d’administration de l’HOMI 

en vertu de cette qualité et non en son nom personnel. Cet organe se réunit au moins quatre fois par an et de hauts responsables, dont l’accusateur lui-même, assistent et participent régulièrement à ses sessions.

L’amiral Assany est issu de la huitième promotion du peloton spécial à l’Académie militaire si le directeur général de l’hôpital en fait partie de la promotion ultérieure. Les deux officiers ne sont pas donc de la même promotion. De plus, le DTA n’a jamais été démis de sa fonction. Il ne s’est jamais présenté à son poste depuis son audition par la Gendarmerie de laquelle il a réussi à s’extirper. Un avis de recherche est sorti à l’encontre de l’officier en cavale.

Selon des précisions, la santé financière de l’hôpital litigieux a connu une embellie depuis mars 2023, date à laquelle l’actuel directeur général a pris en main son administration. Cette amélioration est surtout due à l’utilisation d’un nouveau logiciel de gestion des entrées à la cession. L’hôpital s’est aussi doté d’un nouveau scanner à l’époque, ce qui a permis d’améliorer son revenu. Le mois de septembre de la même année, le colonel Rakotomamonjy a été désigné à son poste de DTA.

Quant à la somme de 400 millions d’ariary correspondant à la cotisation pour la retraite de la caisse militaire, mais qui aurait été détournée selon le colonel, la participation des intéressés est directement tirée de leurs salaires et c’est au agent comptable de verser leurs dus au ministère de l’Economie et des Finances et non à la contribution directe. Les vagues de contamination liées à la pandémie à coronavirus en 2021-2022 ont perturbé le mécanisme qui se rétablira incessamment.

En outre, l’HOMI jouit d’une autonomie financière. Son budget est voté à main levée au sein de son conseil d’administration. Il ne peut être exécuté sans cette approbation. Dans la même foulée, l’hôpital tisse un lien professionnel avec la société Salama pour ses approvisionnements en intrants médicaux. Tous les autres hôpitaux du pays en font autant.

Les hauts responsables militaires qui sont sortis de leur silence, à la suite des dénonciations pour le moins calomnieuses, ont aussi remarqué qu’aucune évacuation sanitaire de l’HOMI à la polyclinique d’Ilafy n’a eu lieu. Le seul cas de cette espèce a concerné un expatrié fonctionnaire de la société Tozzi Green. Comme le traitement du patient a nécessité une coronarographie, il y a été référé pour cet examen médical. Puis, il a été autorisé à retourner chez lui.

Le MFA a dit que toutes les personnes victimes des allégations émanant de la bouche de l’officier supérieur dans les vidéos diffusées sur les réseaux sociaux ont l’intention de porter plainte contre l’intéressé, et ce, indépendamment de celle du ministère lui-même.

La rédaction

 

Fil infos

  • Affaire Hôpital militaire de Soavinandriana - Démenti formel des autorités militaires
  • Président Andry Rajoelina - « Exploiter nos ressources minières est la seule issue pour sortir la population de la pauvreté »
  • Déclarations du colonel Patrick R. - La polyclinique d’Ilafy rétablit la vérité
  • Intervention télévisée - Le Président attendu sur plusieurs sujets cruciaux
  • ACTU-BREVES
  • Tiavina Murah Carène - La lolita malagasy n’est plus
  • Conduite en état d'ivresse et excès de vitesse - Un Chinois décime toute une famille
  • Irrégularités dans l’utilisation de fonds publics - La Cour des comptes d’Antananarivo épingle plusieurs Communes
  • Sommet de la SADC 2025 - Une mission préparatoire à Madagascar pour assurer le succès
  • Bangladesh - Un lémurien en cours de transfert à Antananarivo

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Ambition légitime !
    Encore et toujours dans le cadre global des deux évènements de haute importance et d’intérêt supérieur pour Madagasikara, à savoir la visite d’Etat et le Sommet de la COI, le pays vise à devenir le grenier de l’océan Indien. Une ambition légitime que les dirigeants de la Grande île n’ont pas cachée aux membres de la délégation à travers les réunions préparatoires et durant les cérémonies officielles. En réalité, le pays compte fermement redevenir le « Grenier de l’océan Indien ». En fait, la Grande île le fut déjà durant la Première République. L’autosuffisance alimentaire fut une réalité vécue au quotidien. On exportait, à part les produits de rente tels la vanille, le cacao ou autres, du riz (le fameux « riz rouge » ou le riz de luxe, le Madrigal) en Europe jusqu’aux Etats-Unis d’Amérique, sans parler des îles voisines. Epoque où la Grande île portait fièrement l’étiquette l’« …

A bout portant

AutoDiff