Publié dans Politique

Affaire des Boeing 777 - Des agents du FBI sur le sol malgache

Publié le lundi, 04 août 2025

Hier, lors de la cérémonie solennelle d’installation de la Commission malagasy de l’Informatique et des Libertés (CMIL) à la Cour Suprême d’Anosy, le Premier ministre malgache a confirmé la présence d’agents du FBI sur le sol malgache, venus dans le cadre d’une enquête conjointe concernant des avions Boeing 777 frauduleusement immatriculés à Madagascar et retrouvés en Iran.

Le chef du Gouvernement a tenu à clarifier que cette présence n’est pas le fruit d’une intervention unilatérale, mais bien d’une demande officielle de la part des autorités malgaches. « Nous, Malgaches, avons sollicité l’arrivée du FBI afin de mener une enquête rigoureuse et approfondie », a-t-il souligné. Une démarche qui traduit la volonté de Madagascar de lutter efficacement contre les crimes transnationaux et les trafics illicites utilisant le pays comme plateforme.

L’affaire concerne notamment des Boeing 777 immatriculés de manière frauduleuse à Madagascar avant d’être localisés en Iran.  « Nous ignorons encore qui sont précisément les opérateurs derrière ces opérations. », rappelle-t-il. Une enquête approfondie est donc indispensable pour identifier tous les acteurs impliqués.

Au-delà de cette affaire aérienne, la présence du FBI s’inscrit dans une stratégie plus large visant à renforcer la lutte contre les crimes transnationaux qui exploitent Madagascar comme base d’opérations. « Nous voulons empêcher que notre pays soit à nouveau utilisé pour des actes répréhensibles de cette nature », a-t-il insisté.

Face à la multiplication des rumeurs et des accusations infondées qui circulent dans la société malgache, notamment par rapport à cette affaire, le Premier ministre a fermement condamné ces pratiques. « Je rejette totalement la diffusion de fausses informations et de calomnies, notamment celles visant injustement les proches du Président de la République. Ce jeu malsain doit cesser », a-t-il déclaré. Il a rappelé que le débat politique doit rester axé sur les idées et non sur des attaques personnelles.

Par ailleurs, le Premier ministre a rappelé que Madagascar s’apprête à assumer la présidence en exercice de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), une étape historique qui suscite une grande fierté nationale. « Après 45 ans d’existence, c’est la première fois que Madagascar prendra la tête de la SADC. C’est un honneur pour notre peuple, et cette responsabilité ne doit pas être entachée par des querelles politiques », a-t-il insisté.

Et lui de rappeler  aussi que le gouvernement prône la transparence dans le déroulement de l’enquête. « Il est essentiel que toutes les investigations soient menées de manière ouverte, pour que la vérité éclate et que justice soit rendue. », signifie-t-il.  

 

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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